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Samuel Eto'o et le Barça ne se quittent plus

Publié le 21 avril 2010 par Atango

Le poète a dit : "Ecoute plus souvent les choses que les êtres. La voix du feu s'entend, entend la voix de l'eau." Le sage nous conseille ainsi de faire attention à ce que certains appellent "hasard des choses" ou "ironie du sort", et que je considère personnellement comme "la ligne invisible qui lie entre eux les événements, sous l'apparente agitation du monde."

A titre d'exemple, on a remarqué qu'il a suffit que Samuel Eto'o quitte le Barça pour que le Barça et Eto'o ne se quittent plus. Quatre confrontations en Ligue des Champions cette année, quel pourcentage de chances y avait-il pour que cela se produise ? Je laisse les calculs aux personnes qualifiées. Mais je parie, à main levée, que cette probabilité était infime.

Remarquez que tout s'est joué à chaque fois sur un tirage au sort : celui des groupes du premier tour d'abord, et celui du second tour ensuite. La "vérité du terrain" a fait le reste.

Samuel Eto'o se retrouve donc, en une seule année, quatre fois face à ses anciens coéquipiers. La même fréquence que si les deux clubs disputaient le même championnat, à condition qu'ils se rencontrassent en matches éliminatoires de Coupe, en plus des deux confrontations classiques du championnat national.

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Quand on se rappelle dans quelles conditions Eto'o a été poussé hors du Barça par Pep Guardiola, on se dit que ces quatre matches ne peuvent en aucun cas être anodins. Aussi injuste que cela puisse paraître, les deux hommes jouent peut-être dans ce duel en quatre rounds leurs saisons respectives. Le feeling légendaire de Pep Guardiola, qui lui a soufflé à l'oreille qu'il fallait évincer Eto'o à tout prix de son groupe, doit affronter le hemlé du Camerounais, qui tiendra à prouver que ses qualités de joueurs n'étaient pas en cause dans cette lamentable affaire.

Or, on sait que Dame Coupe, quelle que soit sa nationalité, raffole des combats singuliers, et n'accorde ses faveurs qu'aux cœurs d'airain. Le troisième round s'est joué hier, mardi 20 avril : avantage Eto'o. J'ai entendu parler ici et là des raisons multiples qui expliqueraient la défaite du Barça, un but contre trois. On a évoqué la fatigue consécutive aux deux jours de voyage en car que les joueurs de Barcelone ont dû supporter. J'y vois personnellement d'autres facteurs sur lesquels je reviendrai plus tard, mais soit, j'ai envie pour l'instant de savourer la magie des choses.

Parlons donc de ce fameux voyage en car. Je rappelle juste que tout cela est dû à un nuage de cendres, craché par un volcan islandais, nuage qui a cloué au sol tous les avions d'Europe depuis une semaine. Ce volcan là, ce nuage de cendres là, qui a pris justement cette direction là, dans cette période là… Ecoute plus souvent, les choses que les êtres… Entends la voix du volcan.


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