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Grave crise politique au Kirghizstan (près d'une centaine de morts)

Publié le 08 avril 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Grave crise politique au Kirghizstan (près d'une centaine de morts)


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/08/97001-20100408FILWWW00446-kirghizstan-poutine-offre-son-aide.php
Kirghizstan: Poutine offre son aide
AFP
08/04/2010 | Mise à jour : 10:32 Réagir
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a offert l'aide de la Russie au Kirghizstan, au cours d'une conversation téléphonique avec la dirigeante par intérim de cette ancienne république soviétique d'Asie centrale, Rosa Otounbaïeva, a indiqué aujourd'hui son porte-parole.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/08/97001-20100408FILWWW00439-squatparis-26-personnes-evacuees.php
Kirghizstan: contact Poutine/opposition
AFP
08/04/2010 | Mise à jour : 10:13 Réagir
La chef du gouvernement par intérim du Kirghizstan, Roza Otounbaïeva, s'est entretenue par téléphone avec le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a indiqué jeudi Omourbek Tekebaïev, un leader de l'opposition kirghize arrivée au pouvoir après une révolte populaire.
http://jeanmarcelbouguereau.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/04/07/revolution-sanglante-au-kirghizstan-les-craintes-d-un-effet.html
07.04.2010
Révolution sanglante au Kirghizstan : les craintes d'un effet domino
Tous les journalistes connaissent une des règles fondamentales du métier : le mort-kilomètre... Traduction : un accident dans le métro londonien avec quelques victimes fera un gros titre alors qu'un accident de train en Inde faisant cent morts donnera à peine lieu à une brève. Avec ce système, je ne devrais pas vous parler des émeutes au Kirghizstan qui, dès hier, ont fait entre 20 et plus de 100 morts dans la capitale de ce pays d'Asie centrale, entouré par la Chine, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan. Car c'est un véritable soulèvement qu'a connu la capitale cet ancienne République de l'URSS qui avait retrouvé son indépendance en 1991 et l'adoption d'une constitution démocratique en 1993. Mais l'heure de gloire du Kirghizstan ce fut lorsque la révolution des tulipes en Mars 2005 occupa les écrans télés du monde entier. Cette révolution n'était en fait qu'un coup d'état qui renversa le président et son gouvernement pour y installer un nouvel homme fort dont l'opposition ne cessa de réclamer l'application de ses promesses. Jusqu'en 2009, le président Bakiev a dirigé le pays en maintenant une relative ouverture politique, loin des normes démocratiques occidentales, mais certains observateurs étrangers classaient le Kirghizistan comme le pays le plus démocratique d'Asie centrale.
 
Un président pratiquant le népotisme dans un des pays les plus corrompus du monde
 
Depuis 2009, et sa réélection entachée de fraudes et d'irrégularités. Et l'homme est accusé de népotisme et de corruption, le pays étant classé parmi les plus corrompus du monde. L'opposition politique et les ONG de défense des droits de l'homme sont harcelées avec une intensité croissante. Plusieurs meurtres de journalistes et d'opposants ont défrayé la chronique et provoqué les protestations de l'Union européenne. L'opposition est « un assemblage un rien volatil composé de grands barons du Sud et d'anciens piliers du régime » rappelle un article du Asia Times Online. Les premières images des affrontements dans la capitale montraient des manifestants tirant la kalachnikov sur les forces de police, prenant d'assaut le parlement, le siège de la présidence et  pillant la maison du Président pendant celui-ci tenait, comme si de rien n'était, une mini conférence de presse. Dans la soirée, des centaines d'opposants sont entrés dans le siège du Parlement, situé à quelques dizaines de mètres de la présidence, elle-même assiégée par les manifestants réclamant la démission du président Bakiev, tandis que le rez-de-chaussée du siège du parquet général de la capitale était en feu.
 
Tout est allé très vite : le premier ministre démissionne et le Président fuit
 
Après de violents affrontements plus tôt dans la journée entre la police et une foule de manifestants, le Premier ministre, Daniar Oussenov, a indiqué que l'état d'urgence avait été décrété et un "couvre-feu" imposé. Mais les évènements s'accélèrent : non seulement l'un des leaders de l'opposition a affirmé que le Premier ministre avait signé une lettre de démission et qu'un nouveau gouvernement avait été formé, avec à sa tête une ancienne ministre des Affaires étrangères. Peu après on apprenait que le président kirghiz avait quitté la capitale pour une destination inconnue. On comprend que les Etats-Unis se disent "très préoccupés" par la situation car ce pays méconnu occupe une place stratégique depuis que les USA ont mis sur pied des bases destinées à la guerre d'Afghanistan. Cet intérêt militaire a créée une collusion des puissances entourant l'Asie centrale - Russie, Chine et Iran -  face à « l'intrus américain ».
La crainte de l'effet domino d'une Kirghizie devenue démocratique
Que va-t-il se passer avec ce triomphe d'une opposition, parfois soupçonnée d'être soutenue par les Etats-Unis, et dont la victoire va indisposer un peu plus les dictateurs locaux, ouzbek, turkmène, tadjik ou kazakh, qui se tournent de plus en plus vers Moscou de crainte de l'effet domino qui s'exercerait à partir d'une Kirghizie devenue démocratique, risquant de susciter au cœur de la région une explosion aux effets incalculables.
 
 
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http://actu.orange.fr/a-la-une/kirghizstan-le-pouvoir-renverse-le-president-dechu-tenterait-de-mobiliser-ses-partisans_526427.html
AFP - 08/04/2010 à 10h01Kirghizstan: le pouvoir renversé, le président déchu tenterait de mobiliser ses partisans
Le gouvernement par intérim du Kirghizstan, arrivé au pouvoir mercredi après une révolte populaire contre le président Kourmanbek Bakiev, a lancé jeudi un appel au calme, après que des affrontements entre police et opposants ont fait au moins soixante-huit morts dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale instable et minée par la corruption.
La chef du gouvernement par intérim Rosa Otounbaïeva a affirmé que Kourmanbek Bakiev tentait de rallier ses partisans dans le sud et refusait de démissionner. "Le président tente de consolider son électorat dans le sud (du pays) pour continuer de défendre ses positions", a déclaré Mme Otounbaïeva lors d'une conférence de presse.
"Mais l'opposition insiste pour qu'il remette sa démission", a ajouté Mme Otounbaïeva, ex-ministre des affaires étrangères.
"D'après nos informations, il se trouve à Djalal-Abad", sa ville natale, dans le du sud du Kirghizstan, un pays où les Etats-Unis dispose d'une base militaire cruciale pour leurs opérations en Afghanistan.
Elle a annoncé par ailleurs que le parlement allait être dissous et que le gouvernement provisoire dirigerait le pays en attendant de nouvelles élections.
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Kirghizstan : 17 morts dans des affrontements dans la capitale
Les dirigeants de l'opposition avaient annoncé mercredi la chute du gouvernement. Le président Bakiev avait quitté Bichkek, la capitale, pour se rendre dans le sud du pays, à l'issue d'affrontements entre des opposants et la police, qui ont fait 68 morts et 527 blessés, selon le ministère de la Santé.
"Nous vous demandons de ne pas céder à la provocation, ni de détruire ou piller les biens des citoyens ordinaires", a notamment demandé jeudi dans une allocution radiodiffusée Rosa Otounbaïeva.
M. Bakiev, 60 ans, dont l'opposition réclamait le départ, a décollé vers 20H00 locales (14H00 GMT) de l'aéroport Manas, au nord de la capitale Bichkek, à destination d'Osh, ville du sud du pays.
"Bakiev est parti pour Osh, sur l'insistance de ministres-clés et (des responsables) de sa sécurité", a indiqué à l'AFP un membre du ministère de la Défense, ce qu'a confirmé la municipalité d'Osh.
Son Premier ministre, Daniar Oussenov, a "remis une lettre de démission", après des négociations avec l'un des chefs de l'opposition, Temir Sariev, a annoncé ce dernier à la radio kirghize Azattyk.
L'opposition a formé son "propre gouvernement", avec à sa tête Rosa Otounbaïeva, a ajouté M. Sariev.
"Le pouvoir est désormais dans les mains du gouvernement du peuple", a déclaré Mme Otounbaïeva à la radio, "des responsables ont été nommés et travaillent déjà à normaliser la situation".
Le pouvoir est tombé après que des centaines de manifestants ont pris d'assaut le Parlement et la présidence à Bichkek.
"Près de 100 personnes ont été tuées dans les troubles" dans le pays, a de son côté déclaré l'un des leaders de l'opposition, Omourbek Tekebaïev, à la télévision publique, saisie par les manifestants.
Le siège du parquet général a été incendié, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les premiers incidents ont éclaté lorsque la police a tenté en vain de disperser les manifestants rassemblés près du siège de l'opposition.
A la suite de violents affrontements, les autorités ont décrété l'état d'urgence et imposé un "couvre-feu". La situation a ensuite dégénéré lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu et utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les manifestants.
Le président Bakiev, lui-même arrivé au pouvoir par une révolution en mars 2005, était critiqué pour sa dérive autoritaire et son népotisme.
A Bichkek, son domicile a été pillé et incendié par des inconnus qui en sont ressortis avec de gros sacs en plastique remplis de vêtements, de draps et de vaisselle, selon un correspondant de l'agence Interfax sur place.
L'incertitude régnait sur le sort du ministre de l'Intérieur, Moldomoussa Kongantiev. Une source au ministère, des médias indépendants et des ONG assuraient qu'il avait été tué à Talas (nord-ouest) lors de heurts, mais un porte-parole du ministère a démenti.
La Russie et les Etats-Unis, qui ont chacun une base militaire dans l'ex-république soviétique, ont appelé au calme.
Washington s'est dit mercredi "très préoccupé" et a déploré les violences à Bichkek.
L'aéroport Manas, où Washington dispose d'une base aérienne clé pour ses opérations en Afghanistan, par laquelle transitent notamment la plupart de ses soldats déployés sur ce terrain, a été fermé vers 20H00 locales, a indiqué un responsable militaire américain.
De son côté, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a assuré que la Russie n'avait "aucun lien" avec les affrontements, le président russe Dmitri Medvedev qualifiant la situation "d'affaire interne au Kirghizstan".
La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, s'est déclarée très inquiète et a appelé gouvernement et opposition kirghizes à la "retenue" et au dialogue.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé un nouvel appel "pressant au dialogue et au calme, afin d'éviter de nouvelles effusions" de sang.


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