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Et encore, j’ai pas montré mes seins.Interprète de la...

Publié le 25 février 2010 par Fabrice @poirpom
Et encore, j’ai pas montré mes seins.Interprète de la...

Et encore, j’ai pas montré mes seins.
Interprète de la réplique: une brune, sans étiquette, au regard discrètement inquisiteur si on le croise par hasard. Bribe attrapée au passage. Vingt minutes à peine de présence à la Java. Arrivée tardive. Démarrage au champagne dans une flûte de Schtroumpf. Avec Lee-za. Puissamment élégante. Complètement paumée. Ses grands yeux écarquillés chapeautés de circonflexes.
Bonjour, je m’appelle @Cyro, @Twitjob, @Moonlight, @Marion, @CamilleJ, @Xav2, @Mr_lion, @Rico, @Todac, @Maudule, @Kuhn, @MathieuFlex, @kiedisfr, @culturepub, @Eowenn et je twitte depuis…
150 personnes se tripotent l’étiquette à pseudo en sirotant des pintes du bout des lèvres. Le dancefloor est un village fantôme mais le bar dégueule de monde. Lee-za sirote et partage son Picon bière - le champagne l’a déçue.
Pause clope. Une cinquantaine de personnes se tripotent le mégot entre les barrières. La cage à fumeurs est pleine comme un radeau du Titanic.
Petite brune à rayures noires et blanches. Avec étiquette.
T’emmerde pas, c’est un pseudo bidon.
Une dizaine d’étiquettes bidon viendront rapidement parasiter ses rayures au fil de la soirée.
Retour au comptoir. Commande. Rafraîchissement. Discrète euphorie.
@Marion_mdm y’a encore du monde à Paris twitte t’il ?
@Maitre_Eolas se rencarde électroniquement sur la soirée. Au même moment, ladite Marion déchire un complet sauce blanche avec @P0temkin et @Guillaume_Satan. Alors que la foule du bar s’effiloche gentiment.
Le mec, il a retwitté son propre tweet. Twitfail!
Demi-tour crispé de Schtroumpfette Lee-za.
On va voir Pierrot?
À deux pas de la Java, Pierrot, en vrac, derrière le comptoir du Baron Samedi. Où ça joue des coudes un mardi soir. Où deux tabourets de bar se libèrent.
Comme à la maison. C’est la meilleure définition de ce bar.
Pinacolada et Cuba Libre.
Jusqu’à la fermeture, clopes et cocktails ponctuent les discussions. Puis le dernier client, mollement récalcitrant, se fait gentiment raccompagner à la sortie.
Rideau.
J’vais vous faire goûter un truc.
Miel, tabasco, muscade, cannelle. Et rhum. Le tout dans un dé à coudre.
Du carburant pour navette spatiale.
Deux cuistots qui viennent d’ailleurs, finissant leurs verres de ce côté-ci du rideau, esquissent un sourire. Échanges de banalités sympathiques en portugais avec l’un d’entre eux, cap-verdien. Poignées de main, promesses nocturnes, politesse d’usage.
Shot de Whisky, extinction des feux, sortie dérobée, accolades. Pierrot disparaît dans un taxi. La côte de Belleville, tous feux éteints, essouffle gentiment.
Pieds nus. Canapé. Weed. Thé aux agrumes.
@Paris twitte-t-il?
#Paris ne montre pas ses seins
#Paris clope
#Paris picole
#Rideau


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