On ne peut pas la rater. Elle hante les magasins; elle colorie les affiches; elle émoustille les médias. La Saint-Valentin est arrivée.
Cette fête connue du monde entier pour être la fête des amoureux a en fait été instituée par le pape Gelase 1er (498) pour contrer la fête romaine de la fertilité qui avait lieu le 15 février. Mais peu importe, car de nos jours c'est la fête de l'amour.
Fête de l'amour? Fête de l'eros plutôt. Sex toys, dessous chics, conseils en tous genres pour faire vibrer son couple, la Saint-Valentin est devenue la catharsis préférée de tous les capitalistes lubriques qui se pourlèchent les babines en tirant sur la corde facile du phantasme.
Mais aujourd'hui, ce n'est pas l'eros qui nous intéresse mais la caritas (eros/caritas : pour ceux que le sujet passionne c'est ici et c'est très beau).
La Saint-Valentin que fête BeniNews, c'est bien celle du don. Le don d'amour pour son épouse; le don d'amour pour ses enfants, ses parents, sa famille; le don d'amour pour ses amis; le don d'amour pour ces inconnus qui rient, qui pleurent, qui réussissent ou qui souffrent; le don d'amour pour Dieu qui EST l'Amour.
Oui, la Saint-Valentin qui nous intéresse, c'est celle qui dit Je t'aime avec son coeur et son âme.
BeniNews a envie de dire Je t'aime à beaucoup de monde. Mais en ce début de Jeux Olympiques de Vancouver, nous avons une déclaration particulière. Une drôle de vibration intérieure. Un véritable chemin de caritas.
We love you Nelson Montfort.
Nelson Montfort est le rayon de soleil de cet hiver glacial. Avec son sourire américain et son humour français, il réussit l'inimaginable à la télévision : être charitable.
On peut être fasciné par sa capacité incroyable à meubler des retransmissions de sports inconnus; on peut être amusé par sa traduction philosophique du commentaire banal d'un champion fatigué; on peut même jalouser ce journaliste qui passe son temps à voyager de stade en stade. Mais ne nous trompons pas, Nelson Montfort mérite tout l'amour de ce blog et plus encore. Car le Nelson que nous voyons à la télévision personnifie à lui tout seul la magnifique épître de Saint Paul aux Corinthiens (chapître 13).
Nelson prend patience. Il peut attendre, attendre, attendre des heures qu'il se passe quelque chose dans une patinoire pour pouvoir nous l'offrir.
Nelson rend service. Il nous fait découvrir les sports les plus étranges, console les concurrentes éliminées, félicite les champions méritants.
Nelson ne se gonfle pas d'orgueil. Il met toujours le sportif en avant, ose des blagues pourries et généreuses, rit de bon cœur en citant de grands écrivains.
Nelson ne se réjouit pas de ce qui est mal. Il souffre avec les athlètes, tance les mauvais joueurs, défend ceux dont tout le monde se moque.
Nelson se réjouit de la Vérité. Il vit le bonheur des valeurs olymiques, exulte quand un effort est récompensé, se satisfait de voir une équipe se soutenir dans l'épreuve.
L'amour de Nelson ne passera pas.
Quand nous entendons Nelson, nous avons l'impression d'entendre un ange chanter. Un ange aux cheveux bouclés. Un ange qui prononce parfois des paroles surréalistes. Un ange qui hurle plus fort qu'une trompette.
Mais un ange qui aime.
Happy Saint Valentine, Nelson Montfort.
I heard the angels singing by Eric Bibb