La décision a beaucoup choqué ici.
Jeudi, la Cour Suprême des Etats-Unis a cassé les limites imposées aux entreprises privées en matière de financement électoral.
Celles-ci peuvent désormais financer directement les campagnes de communication des candidats, sans aucune limite dans les sommes qu’elles y consacreront.
Même Obama désapprouve l’arrêt des juges.
Il a qualifié leur décision de « grande victoire pour l’industrie pétrolière, pour Wall Street, les compagnies privées d’assurance maladie et tous les puissants groupes d’intérêts qui s’organisent tous les jours à Washington pour noyer les voix du peuple américain. »
Qu’est-ce qui est passé par la tête des juges? Ils sont gâteux? Vendus au grand capital? Non, ils sont sûrement plus soucieux de théorie juridique abstraite que de politique, même si ça n’excuse rien.
Les juges se sont attachés à l’interprétation du premier amendement de la Constitution (liberté d’expression), plutôt qu’aux conséquences pratiques de leur décision sur la démocratie américaine.
Cinq des neufs juges sont favorables à la décision.
Ils ont considéré que les entreprises devraient aussi être protégés par le 1er amendement.
« Les candidats devraient se mettre porter des combinaisons avec les logos de leurs sponsors imprimés dessus, comme celles des champions automobiles!. Comme ça on pourrait voter pour le candidat sponsorisé par notre entreprise préférée!, » a ironisé un lecteur du New York Times.
…
J’ai pas l’impression qu’on en ait beaucoup parlé en France, si?
Je n’ai pu trouver qu’un article d’Eric Chalmet dans la Tribune et une dépêche AFP publiée dans le Figaro. Rien dans le Monde…
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