Le coach

«  Le coach » de  Olivier Doran ( Pathé)

Date de sortie cinéma : 9 septembre 2009
Film disponible en DVD le : 13 janvier 2010

Des duos impossibles, voir improbables, le cinéma en raffole. De Funès-Bourvil, Depardieu-Richard et maintenant Berry-Rouve. On voit le coup venir, qui marie le feu et la glace entre la Comédie française, et les Robins des Bois.
Un cocktail explosif et malgré tout réussi à l’issue d’une heure et demi d’un film parfaitement bien mené sur le ton badin de celui à qui on ne la fait pas.

Olivier Doran en la circonstance, un réalisateur qui pour faire une véritable comédie n’en rajoute pas un instant, mais suit posément son sujet, le devinant peut-être un rien rebelle à la mise en scène.
Soit un coach réputé à qui l’on demande de remettre sur les rails un directeur de société un peu évaporé.Inconvénient de taille : l’opération doit être menée à l’insu du futur coché.
Ce qui épice un peu plus la sauce qui au fil de la cuisson connaîtra encore bien d’autres ingrédients tout à fait comestibles. Car Doran joue plus sur la mise en situation que sur les dialogues (encore que certaines répliques sont superbes …) pour nous faire rire et sourire.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Et aussi réfléchir sur la justesse du propos. A la technique du coaching, l’humain prend ici le pas et c’est savoureux de suivre ce couple atypique déambuler dans les arcanes d’une économie sans âme. On lui préfère le cœur de ces dames, mais là encore notre directeur balbutiant doit apprendre bien des choses.
De la tendresse, du bonheur, ça ne dépasse pas du cadre mais le jeu ici en vaut la chandelle. Celui de Richard Berry, à l’œillade peaufinée d’un vieux briscard qui parfois semble vraiment s’amuser aux dépens de Jean-Paul Rouve, qui ne demande que ça.
Entre eux l’alchimie fonctionne bien, et le reste de la distribution n’est pas mal non plus. Anne Marivin en DRH, il fallait le faire et qu’elle postule dans mon entreprise, je licencie sans sourciller le titulaire du poste.

Autre mention spéciale pour Jean-Noël Brouté, dans le rôle du méchant il est tout à fait convaincant, et entre les prises,  beaucoup plus rigolo comme nous le montre le making of, assez formel dans son ensemble, mais tout aussi agréable à regarder.

Olivier Doran s’explique sans se prendre la tête sur les tenants et aboutissants de cette très belle aventure, à laquelle participera un moment Laure Manaudou. Elle apparaît pour la première fois à l’écran et dans les coulisses son inquiétude est palpable. La rencontre avec Richard Berry l’intimide un peu. Mais en façe le garçon semble tout aussi impressionné.
Il y a aussi un bêtisier. C’est un bêtisier.