Brèves de fin d’année

Ceci est le dernier billet de l’année. Et pour clore ces douze mois de rebondissements plus ou moins ridicules, je me contenterai donc d’une petite revue de presse rapide. Parfois, un commentaire lapidaire vaut mieux qu’un long discours…

La nouvelle du jour et de cette fin de mois, c’est bien sûr la Taxe Carbone frappée d’inconstitutionnalité. Certes, ce n’est que partie remise, mais ne boudons pas notre plaisir : que ce gouvernement de pathétiques bouffons soit capable de réitérer le parcours rocambolesque de la loi HADOPI pour celle de la Taxe Carbone donne une bonne idée des compétences déployées au plus haut niveau de l’Etat.

Courant 2010, les électeurs seront appelés aux urnes et devront donc choisir parmi ce genre de personnes celles qui décideront du taux de ponction qui vont leur être appliqué. Sincèrement, ne votez pas : ça ne sert plus à rien.

Pendant ce temps, on apprend que NKM (la frétillante endive secrétaire au Numérique et aux objets geek et qui font pouic) ainsi que Lefebvre (la mouche du coche payée pour occuper l’espace médiatique de ses abrutissantes saillies) ne font guère acte de présence au sein du conseil régional où ils ont pourtant été élus. Ils reçoivent pourtant, comme les autres absents compulsifs pointés par Le Parisien, de fiers émoluments qui mériteraient peut-être … qu’ils fassent ce pour quoi ils sont payés. Cet absentéisme touche d’ailleurs aussi bien les parasites de gauches que les cancrelats de droite.

(Note : Je sais que c’est très très mal d’appeler nos aimables politiciens par les sobriquets de parasites et de cancrelats en ce que cela rappelle certaines zeures sombres et certains procédés d’extrémistes, mais je suis preneur de tout autre terme qui conviendrait mieux à un organisme vivant du travail des autres et ne lui offrant que misère et ponctions en retour.)

Courant 2010, des électeurs seront appelés à se prononcer pour savoir si ces personnes doivent à nouveau émarger aux frais de la République ou pas. Si vous votez (et bien que ceci ne serve à peu près à rien), je pense que vous savez ce qui vous reste à faire.

Rayon Economie et Bas de Laine, enfin, nous découvrons, pas du tout effarés mais un tantinet inquiets, les quelques articles de la presse relatant, le front barré d’un petit souci passager, que la France explose sa dette alors que tout le monde reprend un peu de foie gras ou des huîtres (ou crève de froid dans un carton, éventuellement). Mais le plus drôle intéressant inquiétant réside dans l’annonce ajoutée que cette dette, déjà à 75.8% du PIB actuellement, devrait attendre 84% en 2010 (soit un bond de 10%) suite aux vigoureuses actions présidentielles et gouvernementales.

Autrement dit : non seulement on n’a jamais été autant dans le rouge, mais encore en plus, on ne s’y est jamais enfoncé aussi bien, aussi vite et aussi profond depuis que l’état français existe. Respirez un grand coup, car, pour mémoire, les impôts n’augmenteront pas car c’est le Candide Candidat Sarkozy qui l’a dit.

On glousse déjà à l’idée que notre président a décidé de convoquer une conférence nationale histoire de discuter d’une date de retour à l’équilibre des comptes publics – équilibre qui n’a jamais été atteint dans les 30 dernières années – . On peut s’attendre à une rupture… d’anévrisme des moutontribuables.

Au fait, je ne l’ai peut-être pas mentionné, mais en 2010, il sera question d’un grand raout politique avec du sang, des tripes et du bon gros débat avec des idées profondes et du renouvellement dans les régions. Je vous encourage à ne pas voter ou à vous défouler pour exprimer votre accord avec la tonte qui se profile.

Bref.

La politique, en France, elle sent exactement la même chose que cette fin d’année.

Le sapin.