Filous artistiques…

Cher Hannibal lecteur,

En ces temps de Peste Bubonique Mondiale (également appelée PBM, doux acronyme qui, tu en conviendras, fait un peu moins baltringue que le vulgaire Grihpâ dont Jean-Pierre Pernault et David Pujadas te rebattent les oreilles entre la poire, le fromage et les quelques millions de morts du SIDA qui eux, feraient mieux d'arrêter de se plaindre, nom de Dieu), en ces temps de fléau biblique caractérisé, disais-je, alors que tu n'as pas du tout l'impression d'être pris pour un gros con naïf un peu benêt (voire légèrement sot) par les autorités sanitaires de ton pays (qui semblent prendre un plaisir non simulé à te rejouer le mythique Knock de Jules Romain), prends donc quelques secondes, entre une injection de vaccin, une ingestion compulsive de Tamiflu et un épisode de NIH Alertes Méedicales (une référence, en matière de série télévisée: divinement interprétée, solidement documentée, admirablement réalisée…non, je plaisante) pour admirer le dernier crobard de Grand Corleone, et dont le thème se trouve être, par le plus grand des hasards, la médecine (qui est une putain dont le maquereau est le pharmacien, paraît-il, mais personnellement je me garderai bien d'émettre un quelconque jugement, tu connais le principe de ce blog: tout en retenue, de la mesure et moult précautions oratoires, toujours).

Si la thèse de Corleone se révèle, dans un avenir proche, authentique, tu me feras penser à traîner ce charlatan de Conrad Murray en justice: il aurait pu faire preuve de la même efficacité avec Johnny Hallyday qu'avec Michael Jackson, et l'envoyer ad patres. Le rock and roll s'en porterait mieux, et ça nous aurait donné une occasion légèrement moins conventionnelle de sabler le champagne que ces pathétiques fêtes de fin d'année qui s'annoncent.