Encore une série de science-fiction et de pure science-fiction, quoiqu’un brin militariste, à vous proposer ce soir :
« SPACE ABOVE AND BEYOND »
Et non, je n’aborderai pas l’excellent remake de « BattleStar Galactica », série de science-fiction militarisée indéniablement marquée par les attentats et la vie post-11 septembre, mais je reviens, donc, sur une encore trop courte série américaine limitée à une saison unique de 24 épisodes.
Retitrée de ce coté-ci de l’Atlantique « Space 2063 » par sa situation chronologique, la série
« Space Above and Beyond » ( au-dessus et au-delà de l’espace littéralement ), créée par le duo de
scénaristes James Wong et Glen Morgan prend donc place dans un futur qui ne nous est plus si loin que ça.
Et comme l’indique la phrase introductive du générique, tout n’est pas comme l’humanité l’aura imaginé :
Nous pensions que nous étions seuls, que l'univers nous appartenait, jusqu'à cette nuit de 2063, où, sur une colonie à seize années lumière de la terre, ils nous ont attaqués. Et maintenant, c'est la guerre !
Oui, c’est la guerre qu’on déclaré ces « aliens » lourdement armés et équipés dans leurs armures
indestructibles aux premiers abords en s’attaquant à cette colonie terrienne.
Et comme dans le film du Mad Dutch Paulo Verhoeven « STARSHIP TROOPERS » ( inspiré du roman de Robert A. Heinlein « Etoiles, gardes à vous !! » ) qui pourrait
avoir été inspiré en 1997 par cette série, où l’humanité allait affronter des insectes géants belliqueux, l’armée terrienne enrôle ici précipitamment de nouvelles et jeunes recrues pour envoyer
ces bleus sans expériences au front et même en premières lignes.
Ainsi, la série suivra les aventures et missions périlleuses de six de ces pilotes inexpérimentés.
Le fade et peu charismatique Morgan Weisser y allant interpréter le jeune et vindicatif Lieutenant Nathan West, pivot central du fil rouge
scénaristique de la série. Acteur aperçu dans le miroir d’un épisode de « Code Quantum », revu ensuite dans l’épisode de « X-Files » - écrit par Glen Morgan et James Wong, également réalisateurs de cet épisode - consacré à L’Homme à la Cigarette dans le rôle historique de
Lee Harvey Oswald l’assassin ( présumé ? ) du président JFK avant de trainer sa silhouette de série en série : « Charmed », « Alias »,
« NCIS »,….
Le véritable protagoniste et personnage intéressant – pour moi – de la série restant le Lieutenant Cooper Hawkes, être créé in vitro par l’armée pour servir de « clone » aisément
sacrifiable dans les conflits à venir et remplacer des pertes humaines inadmissibles. Militaire né donc mais que son statut de « sans-ventre » ( surnom donné à ceux de son espèce
puisque dépourvu de nombril, son cordon ombilical se situant au niveau de la nuque – ce qui le gêne dans le port de son casque, cf. une scène où il l’adapte à coup de cutter ) écarte des soldats
humains, voué à un racisme et une méfiance innés. Personnage, fan de bon rock et de punk ( cf. ses combats spatiaux au son des Ramones qui rappelle au plus vieux les combats aériens de Doug
Masters dans « AIGLE DE FER » au son de Queen ) qui m’a marqué vous l’aurez compris, interprété par Rodney Rowland, acteur croisé
précédemment dans la série « Alerte à Malibu » avant de marquer les esprits de certains sérievores en jouant le rôle d’Edward Jerse dans un épisode de « X-Files » ( encore une fois écrit par Glen Morgan et James Wong ) où l’agent Scully ne va pas rester insensible à son charme ( comme si la fiction
rattrapait la réalité, les deux acteurs – Rodney Rowland et Gillian Anderson - ayant flirté ensemble avant de désirer se marier sans succès ) avant, lui aussi, d’errer de série en série :
« Dark Angel », « Les Experts », « Angel », « Charmed » également, « Bones », « FBI : Portés Disparus », « Cold
Case », « Veronica Mars » et le récent spin-off « NCIS : Los Angeles »…
Autre sans-ventre, qui laisse présager éventuellement une survie et un avenir d’intégration et reconnaissance à l’être artificiel qu’est Hawkes : le Lieutenant-Colonel T.C. McQueen,
instructeur et supérieur de cette escouade spatiale connue sous le nom de code de Wild Cards, qui préférerait les voir revenir vivants à chacune de leurs sorties. James Morrison ayant vécu une carrière professionnelle sinueuse pour ne pas dire chaotique similaire à ces jeunes débutants. Lui ayant commencé dans
« Automan », autre série phare ( lol ) des eighties sur laquelle je pourrais revenir, avant d’apparaitre le temps de deux épisodes dans cette magnifique série lycanthropique dont
je vous ai déjà parlé « La Malédiction du Loup-Garou », travaillé
encore une fois sous la tutelle de James Wong et Glen Morgan non pas dans « X-Files » ( série pour laquelle il jouera tout de même mais non
pas pour un scénario de ces deux là ) mais l’excellente série « Millennium », avant d’enchainer les apparitions :
« Profiler », « Nash Bridges », « Six Feet Under », « JAG », « NCIS », « Point Pleasant », « Cold Case » avant
de retrouver un rôle dans la série « 24 Heures Chrono », Bill Buchanan, c’est lui.
Le reste des protagonistes ayant connu des carrières aussi aléatoires : la mignonne Kristen Cloke pouvant dire comme d’autres « merci »
à Glen Morgan et James Wong en devenant dans la série « Millennium » le rôle récurrent de Lara Means, quand l’acteur Joel de la Fuente ( qui incarnait le pilote Paul Wang, dont la disparition ne sera pas sans marqué ses équipiers et amis ) tient un rôle secondaire et récurrent
d’expert informatique et vidéo dans la série « New-York Unité Spéciale ».
Un casting ayant eu moins de chance que certains des réalisateurs de la série :
Thomas J. Wright, réalisateur principal de la série, ayant déjà travaillé sur « La Belle et la Bête », « Highlander » ou « L’Homme de Nulle part » ( dont il me faudra vous parler ) aura
encore travaillé pour le duo Wong-Morgan – sur 26 des 67 épisodes de « Millennium » ainsi que trois épisodes de « X-Files », dont le crossover avec la précédente – avant de lui aussi passer par les cases « Dark Angel », « Angel », « Les
Experts », « Alias », « Taken », « Firefly », « Tru Calling », « Smallville » ou « Esprits Criminels » avant de devenir
encore une fois le réalisateur principal d’une série, en l’occurrence « NCIS » (dont il a aujourd’hui dirigé 25 épisodes ).
David Nutter, venu à la télévision via la dyptique « 21 Jumpstreet » et « Booker », comme d'autres ( cf. la fin de mon article ), avant de passer par « Superboy », ayant suivi lui aussi un parcours
quasi-similaire au reste du crew, travaillant - à nouveau - dans le sillon de Wong et Morgan en rejoignant la série « X-Files » pour
quinze épisodes puis « Millennium », dont il réalisa le pilot, avant d’en devenir un spécialiste : réalisateur des pilots de
« Roswell », « Dark Angel », « Smallville », « FBI : Portés Disparus », « Supernatural », « Terminator, les Chroniques de
Sarah Connor » ou la récente « Eastwick ». Réalisateur également du film estudiantin fantastique « COMPORTEMENTS
TROUBLANTS » avec James Marsden, Katie Holmes, Nick Stahl et Bruce Greenwood.
Félix Enriquez Alcala s’étant distingué lui en ne travaillant plus dans le sillon de nos duettistes mais revenant aux combats spatiaux en intégrant lui
le crew de « BattleStar Galactica » et son spin-off « BattleStar Galactica :
Razor » mais aussi le récent spin-off « StarGate Universe » d’une autre série de voyageurs spatiaux, le renvoyant un peu à ses débuts sur « Sliders » ou
« Earth 2 »…
Le réalisateur teuton Winrich Kolbe s’étant fait également une spécialité – ou presque – des vaisseaux spatiaux en ayant commencé, lui, dans
la série originale de 1979 de « BattleStar Galactica » avant de poursuivre ses errances à travers les étoiles à bord des séries « Star Trek, Next Generation », « Star Trek Deep Space Nine », « Star Trek Voyager » et « Enterprise » en étant passé par le passé ( lol ) par « K2000 », « Hooker », « Magnum » ou
« Chips ». Mais aussi « Millennium », James Wong et Glen Morgan mafia rulez…
James Wong et Glen Morgan, dont je ne vous présenterai pas les travaux de scénaristes surdoués ( mais aussi de
producteurs ) sur les productions de Chris Carter – « X-Files », « Millennium » ou « Les Lone Gunmen » - mais vous rappellerait leur création cinématographique « DESTINATION
FINALE », qui aura donné naissance à la saga que l’on connait aujourd’hui. L’un ayant débuté comme scénariste sur « 21 Jumpstreet » et « Hooker » avant d’être le réalisateur ( aïe !! ) de la débile adaptation de « Dragon Ball » sur grand écran « DRAGON BALL EVOLUTION » après avoir dirigé « THE ONE » avec Jet Li, quand l’autre aura suivi une
carrière scénaristique ( et de producteur ) similaire en se distinguant de son acolyte en réalisant, lui, le remake de « WILLARD » avec Crispin Glover
en 2003.
Au jeu de qui est qui, Glen Morgan sera celui qui ne s’est pas compromis en réalisant ce remake, James Wong, lui, s’étant fourvoyé en nous livrant ces aventures live de Son Go Ku.
« Space 2063 » série maudite alors ?
Non, série à laquelle les producteurs de la Fox n’ont pas laissé le temps de s’épanouir et de nous offrir les réponses aux questions que certaines
révélations ( sur les ennemis « aliens » ) auront pu faire naître et une suite ou non au conflit qui allait naître et croitre…
Une série, diffusée de septembre 1995 à juin 1996 ( avant de débarquer quasi aussitôt en 1996 dans la grille des
programmes de M6 ), que la nouvelle mouture post-11 septembre de « BattleStar Galactica » sera ainsi venue enterrer et faire oublier – ou presque –dix ans plus tard,
revenant, comme elle, aux fondements des guerres spatiales et interstellaires à bord de vaisseaux et jets pilotés par des militaires chevronnés inspirés par les héros de l’aéronautique américaine
plus que par une réunion de mecs et bonnes femmes en pyjama dans des vaisseaux tirant de vilains lasers.
Heu… téléportation, Scotty. Scotty ?
Fiche IMDB ( en anglais ) de la série
Vous pouvez maintenant éteindre votre écran et rêver à la conquête des étoiles...