Le plateau de Taravao se situe sur la presqu’île, on atteint en voiture par une route étroite mais roulante le belvédère après avoir traversé prairies où paissent calmement les bovins. De grandes étendues vertes, comme en Normandie, avec de grands arbres aux pieds desquels ruminent à l’ombre les vaches. En continuant la montée on arrive à un étang-réservoir. On est à 618 m d’altitude.
Actuellement, c’est l’étiage et le réservoir est très peu rempli. En grimpant encore quelques mètres, on jouit d’une jolie vue sur l’isthme et les deux côtes. On croise l’orchidée sauvage ; les fougères anuhe vert tendre tapissent le sol ; les albizia falcata, grands arbres introduits pour des reboisements de protection et retenir les sols vers 1977, couvrent presque toutes les collines.
Un peu après le trou du souffleur déjà évoqué, une petite route s’enfonce au milieu des fare. Au bout de ce chemin, un parc pour garer la voiture, un bosquet de bambou, un petit pont, et déjà vous percevez le bruit de l’eau qui ruisselle sur les blocs de basalte et le saut de la cascade sur votre droite. En cette période d’étiage, la cascade Vaimahuta, haute de 100 m a minci mais le lieu est agréable, facile à atteindre même pour un genou défaillant. La forêt honore le mape (Inocarpus fagifer), l’hotu (Barringtonia asiatica) et les fougères. Pour atteindre les deux autres cascades Haamarere un peu plus éloignées, un chemin bien tracé vous mène grâce à des marches creusées et à des petits ponts, à la première cascade ; la seconde, juste derrière le talus, se jette dans un bassin prêt à accueillir les nageurs. Un parcours à éviter toutefois par temps de pluie car glissant ! Des jumelles ces cascades ou des siamoises ?
Tahiti Iti (petite Tahiti ou presqu’île). On n’en fait pas le tour, les habitants se battent pour garder ce statu quo. A partir de Taravao, gros bourg animé, deux routes mènent aux deux bouts du monde de Tahiti Iti. L’une s’arrête au village de Tautira, terminus de la route où l’on fabrique des pirogues de compétition. Le capitaine Cook a perdu une ancre au large de Tautira en 1773, cette ancre décore maintenant l’entrée du Musée de Tahiti et des Iles. Depuis la plage de sable noir, on a vue sur la vallée de la rivière Vaitepiha et sur les monts Orofaamu haut de ses 1003 m et sur Ronui, 1332 m, le point culminant de la presqu’île. L’autre route mène à Teahupoo, terminus alternatif, village connu pour son spot de surf et les compétitions internationales de la « Billabong Pro » en avril/mai.
A Papeari, le parc Vaipahi, jardin d’eau est une jolie halte avec sentiers, bassins, cascade, petit pont de bois. La légende raconte que l’eau de Vaipahi servait de « chemin de purification des âmes » emprunté par l’esprit des défunts du clan des Teva.
Les Australes vont planter 5 sortes de choux-fleurs et 2 sortes de brocolis. Ici, on consomme des choux. Le choux c’est bon pour la santé alors comme le répète sans cesse notre Président-voyageur, plantons, plantons et chantonnons tous ensemble cette petite mélodie enfantine : « savez-vous planter les choux ? A la mode, à la mode… » ! Après les carottes « nantaises » australes (polynésiennes) récoltées tout récemment voici le chou-fleur et le brocoli australs. Il faut être autosuffisant alimentaire ici, au fenua, c’est le metua qui l’a dit. Quoi, vous n’applaudissez pas ?
Moi, j’adore le brocoli et les carottes ! Les carottes rendraient aimable et donneraient les fesses roses (un rêve pour les miennes); le vert des brocolis colorierait quoi ? Une petite crainte toutefois, pourvu que les maraîchers ne cultivent pas tous, en même temps, la carotte, le chou-fleur et le brocoli, sinon saturation !
Portez-vous bien.
Sabine
éééé
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