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Le cinéma au miroir de l’homme

Publié le 14 septembre 2009 par Nellym67

Il y a la vraie vie pour rencontrer les vrais gens.

Et puis il y a tous ceux que nous ne rencontrerons jamais, nous les croiserons peut-être, nous les observerons éventuellement, nous passerons notre chemin sûrement.

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Ken Loach fait partie de ceux qui vont à la rencontre de tous ces autres qui voudraient rester humblement anonymes, murés dans des souffrances morales, des douleurs familiales, des mutilations sociales... Ou d'autres plus chanceux aussi.

Un regard attentif et pudique qui guide la caméra sur des personnages vrais, authentiques et vivants... vivants parce connectés à leur quotidien, à leurs proches. Un regard attentif et pudique, mais aussi tendre et non voyeur pour tous ces autres qu'il rencontre et qu'il nous invite à rencontrer...

J'ai découvert Ken Loach par le biais d'un de ses films les plus atypiques, Just a kiss, il y a cinq ou six ans au cinéma. Puis j'ai enchaîné sur toute (ou presque) la filmographie des années 90, dure pour ma sensibilité (...), puis les plus récents. Son regard sur ce qu'il nomme "les déshérités".

Avec Ken Loach, on ne s'identifie pas aux personnages, on les rencontre, tout simplement. L'auto-contemplation est interdite. On peut reconnaître nos faiblesses universelles et donc relatives, nos peurs, ... mais pas nos rêves et notre aspiration à les vivre par procuration en regardant tout simplement et en observant sans prendre parti... non pas de ça chez lui. Ken Loach ne nous guidera pas vers les chemins de la "bien-pensanse", au contraire, il nous entraîne vers l'empathie et la prise de position qui résulte de l'empathie et de rien d'autre.

C'est pour cela que je trouve le titre que le cinéma Odyssée de Strasbourg propose pour cette rétrospective de quelques-unes des oeuvres de Ken Loach très bien choisi... : le cinéma au miroir de l'homme. L'empathie est un lien typiquement humain qui nous relie aux autres, sans concession, sans condition, simplement pour la rencontre et la reconnaissance.

La seule chose qui m'échappe chez lui : ses options politiques en France... Mais nul n'est parfait...

Du 16 au 29 septembre, venez découvrir ou revoir : (lien vers le site : ici)

Looking for Eric

Sweet Sixteen

It’s a free World

Just a Kiss

Raining Stones

Carla’s Song

Ladybird


 

Je serais bien incapable de dire lequel j'ai préféré, je n'ai pas d'échelle pour ce type d'émotions que suscitent ces films. Ladybird m'a vraiment bouleversée, et je vous laisse découvrir simplement la bande-annonce du dernier Looking for Eric, parce que je pense que je ne l'oublierai pas...

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Looking for Eric Bande-Annonce VOST
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