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Benoît XVI, Angélus pour la Fête-Dieu

Publié le 28 juillet 2009 par Walterman

Chers frères et sœurs!


On célèbre aujourd'hui dans différents pays, dont l'Italie, le Corpus Domini, la fête de l'Eucharistie, au cours de laquelle le Sacrement du Corps du Seigneur est solennellement porté en procession. Que signifie pour nous cette fête? Elle ne fait pas seulement penser à l'aspect liturgique:  en réalité, le Corpus Domini, est un jour qui possède une dimension universelle, le ciel et la terre. Il évoque avant tout - au moins dans notre hémisphère - cette saison si belle et parfumée où le printemps se transforme en été, où le soleil brille fort dans le ciel et où dans les champs mûrit le blé. Les fêtes de l'Eglise, comme les fêtes juives, sont liées au rythme du soleil, des semences et de la moisson. Cela ressort en particulier de la solennité d'aujourd'hui, au centre de laquelle se trouve le signe du pain, fruit de la terre et du ciel. C'est pourquoi le pain eucharistique est le signe visible de Celui en qui ciel et terre, Dieu et homme, sont devenus un. Et cela montre que le rapport avec les saisons n'est pas quelque chose de purement extérieur pour l'année liturgique.

La solennité du Corpus Domini est intimement liée à Pâques et à la Pentecôte:  la mort et la résurrection de Jésus et l'effusion de l'Esprit Saint en sont les présupposés. Elle est, en outre, immédiatement liée à la fête de la Trinité, célébrée dimanche dernier. C'est seulement parce que Dieu lui-même est relation qu'il peut y avoir avec Lui un rapport; et c'est seulement parce qu'il est amour qu'il peut aimer et être aimé. Ainsi, le Corpus Domini est une manifestation de Dieu, une preuve attestant que Dieu est amour. Cette fête nous parle de l'amour divin d'une façon unique et particulière, de ce qu'il est et de ce qu'il fait. On dit, par exemple, qu'il se régénère en se donnant, qu'il se reçoit en se donnant, qu'il ne vient pas à manquer et qu'il ne se consume pas - comme le chante l'hymne de saint Thomas d'Aquin:  "nec sumptus consumitur". L'amour transforme toute chose, et l'on comprend donc qu'aujourd'hui, au centre de la fête du Corpus Domini, il y a le mystère de la transsubstantiation, signe de Jésus Christ, qui transforme le monde. En le regardant, en l'adorant, nous disons:  Oui, l'amour existe, et puisqu'il existe, les choses peuvent changer, en mieux, et nous pouvons espérer. C'est l'espérance qui vient de l'amour du Christ qui nous donne la force de vivre et d'affronter les difficultés. C'est pourquoi nous chantons, tout en portant le Saint-Sacrement en procession; nous chantons et nous louons Dieu qui s'est révélé en se cachant sous le signe du pain rompu. Nous avons tous besoin de ce pain, parce que le chemin vers la liberté, la justice et la paix est long et difficile.

Nous pouvons imaginer avec quelle foi et quel amour, la Vierge a reçu et adoré dans son cœur la sainte Eucharistie! A chaque fois, c'était pour elle comme revivre tout le mystère de son Fils Jésus:  de sa conception à sa résurrection. "Femme eucharistique", c'est ainsi que mon vénéré et bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II l'a appelée. Apprenons d'Elle à renouveler continuellement notre communion avec le Corps du Christ pour nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés.

Dimanche 14 juin 2009

© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana


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