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FEQ 2009 : Girl Talk à l’Impérial

Publié le 12 juillet 2009 par Epicure

Girl Talk

Je ne sais pas où vous étiez hier soir, mais moi je peux affirmer sans risque de me tromper que j’étais là où ça brassait le plus au Québec. Girl Talk était en ville et j’en ai encore les oreilles qui vibrent. Quel show!

Ç’a commencé à 21h pile avec le duo montréalais Numéro# alors que la moitié de la foule s’affairait toujours à pénétrer l’enceinte. Même si je n’ai pas beaucoup d’affinités avec l’électro plutôt conventionnel de ce groupe, il a quand même réussi à faire grimper le mercure de quelques degrés.

Tant qu’à moi, la soirée a pris son véritable envol avec The Heavy. Avec son instrumentation complètement acoustique, le quatuor britannique détonnait des deux autres artistes de l’affiche mais son R&B-funk parfois teinté de rock bluesé à la Led Zep a soulevé l’Impérial. Le chanteur et leader (et verbeux) Kevin Swalby est une véritable bête de scène. Il n’a pas cessé de solliciter la foule, de danser, sauter et déconner, bref, il a fait la job que l’on attend d’un groupe de première partie. On était tous bien chauffés à blanc quand Girl Talk s’est amené sur scène.

Girl Talk, c’est un gars. Il s’appelle Greg Gillis et il vient de Pittsburgh. Pas très sexy, n’est-ce pas? Pourtant, on s’arrache ce DJ depuis la sortie de Unstoppable en 2006 et encore plus depuis Feed The Animals l’an dernier. Gillis est un champion du sampling. Écouter ses tounes, c’est comme se taper une compilation de succès de tous genres des 25-30 dernières années sur fond de beats irrésistibles. Rien que sur Feed The Animals, on dénombre plus de 300 samples, de Metallica à Twisted Sister en passant par Big Country et Sinead O’Connor.

Mais c’est vraiment grâce à ses performances live que Girl Talk a acquis sa réputation. On a mis très peu de temps pour le comprendre hier soir. Même si Gillis est seul et n’a que son laptop et ses bidules de DJ comme équipement scénique, il s’arrange pour qu’on en ait plein les yeux en plus des oreilles. Trois minutes à peine après le début du mix, la scène était déjà remplie de membres de la foule qui dansaient furieusement autour de Gillis, qui lui trashait littéralement sur sa musique. De chaque côté, deux staffers de Girl Talk au déguisement multicolore étaient munis de carabine à… papier de toilette, n’arrêtant pas de propulser le papier-cul en guirlandes de joie dans les premières rangées et sur la scène. Débile!!!

Le rythme n’a pratiquement pas cassé pendant près de 90 minutes. Les beats furieux de Gillis l’habitaient totalement. Complètement possédé, il montait parfois debout sur sa console pour s’assurer que la foule ne lâchait pas (t’inquiète mon Girl, on t’aurait suivi pendant 5 heures), s’est garroché sur les premières rangées dans une courte séance de body surfing et déconnait avec les danseurs derrière lui. Le papier de toilette a par la suite fait la place à quelques douches de confettis, à des ballons de plage et à des immenses machins gonflés sur lesquels avaient été gribouillés des graffitis. Bref, on aurait été plus que comblé par la musique mais on en rajoutait constamment pour rendre l’expérience complètement over the top.

Pour employer encore une fois le cliché, fallait être là. Girl Talk est un party à lui seul, un défoulement total sur laptop qu’on se taperait volontiers quelques fois par année.

Non mais quel show!!


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