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Isabelle Huppert : une présidente de caractère

Par Benjamin Tolman
Isabelle Huppert, présidente du 62e Festival de Cannes Agrandir l'image

Paru le 2009-05-25 13:30:00

Isabelle Huppert aura fait de ce 62e Festival de Cannes « son » festival, parfois au risque de froisser les susceptibilités…

Alors qu’avant le Festival, on se demandait quelle présidente serait Isabelle Huppert (voir article), on sait maintenant, après la clôture du Festival, qu’elle fut une présidente… de caractère.
Et certains membres du jury en ont fait les frais. Ainsi, comme le révèle Le Parisien, Isabelle Huppert a déclaré à Asia Argento : « Vous feriez mieux de voir les films plutôt que d’aller faire la fête ! », ce à quoi la belle Italienne a rétorqué : « Vous n’êtes pas ma mère ! » Ambiance…
Moins anecdotique, le vote final du jury. Celui-ci n’était pas d’accord. Alors qu’Isabelle Huppert penchait pour Antichrist, de Lars von Trier, certains membres du jury, dont James Gray, penchaient pour Un prophète, de Jacques Audiard. Il y aurait donc eu un arrangement, la Palme revenant à Michael Haneke, qu’Isabelle Huppert connaît bien, pour avoir tourné sous sa direction La Pianiste, qui lui a d’ailleurs valu un prix d’interprétation à Cannes. Autant dire que ce deuxième choix n’a pas déplu à la comédienne. Antichrist a toutefois été récompensé via Charlotte Gainsbourg et son Prix d’interprétation féminine ; et Un prophète, par le grand prix du jury.
La présidente a tenu à imposer sa marque jusqu’au bout, en remettant elle-même la Palme d’or. Il est en effet de tradition qu’une personne extérieure donne le prix au lauréat. Seul Clint Eastwood avait bouscoulé les habitudes en remettant lui-même la Palme d’or à Quentin Tarantino pour Pulp Fiction, en 1994.
Désormais, Isabelle Huppert fait elle aussi partie des indomptables du Festival.


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