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Dr. Feelgood: Malpractice (1975)

Publié le 12 avril 2009 par Are You Experienced?
Dr. Feelgood - Malpractice - Are you experienced?
"Dr. Feelgood have got to the stage now where we've got ourselves into a quite unique position - nobody else really does what we do, we're specialists, but I don't think we're going to get very much bigger unless there's some sort of serious accident like a major record company putting an album out for us!! So, I think it's our niche, this is where we've found ourselves in the marketplace, which is quite a nice position to be in really.." (Lee Brilleaux)
Where: Recorded at Rockfield Studios, Monmouth, Wales
When: 1975
Who: Lee Brilleaux (harmonica, guitar, vocals), Wilko Johnson (vocals, guitar), Bob Andrews (piano, keyboards, saxophone), John B. Sparks (bass), Figure Martin (drums)
What: 1. I Can Tell 2. Going Back Home 3. Back In The Night 4. Another Man 5. Rolling And Tumbling 6. Don't Let Your Daddy Know 7. Watch Your Step 8. Don't You Just Know It 9. Riot In Cell Block #9 10. Because You're Mine 11. You Shouldn't Call The Doctor (If You Can't Afford The Bills)
How: Produced by Vic Maile & Dr. Feelgood
Up: le petit motif efficace, 1 2 3 4 et on balance le râpage rythmique en boogie lent  copyrighté Wilko, Lee a la voix de Danny Joe Brown ou le contraire, une similitude vocale héritée d'un nanisme commun peut-être, basse ronde et volubile, un peu gironde mais pas trop, frappe efficace avec roulement scolaire pour passer les étapes, fait-on plus classique, du Bo Diddley en plus pour commencer avec solo à la Chuck, Lee qui gueule derrière, tout en bends contrôlés, cette rythmique syncopé, grasse et métallique caractéristique, deuxième solo tranquille, aérien, souple, de la musique comme ça dans les pubs, on reprend une pinte tous les soirs ["I Can Tell"]...
riff boogie en cordes dégueu avec petit motif comme toujours, caisse claire qui fait monter la mayonnaise comme dans un orchestre de province, on démarre sur basse tranquille et débonnaire, changements d'accords religieusement suivis, riff rockabilly en fait plutôt avec les rythmiques de washing-guitar et les échappées de basse, harmonica sinueux et plaintif par-dessus, le Dr. nous montre son petit beat, cette voix sudiste tout de même, Molly Hatchet s'invite dans les pubs, c'est l'harmonica qui prend le solo essouflé, inspiration tchou-tchou blues, beau et tortueux,le plus beau développement mélodique de l'album, un arrêt logique mais surprise ça repart sur un roulement forain et resolo d'harmonica sur la rythmique sympatoche, en plein Yes et Led Zep, c'était la révolution tranquille et le punk en gestation ["Going Back Home"]...
la rythmique reptilienne en cordes étouffées avec souffles de slide ferroviaire sur une pulsation inoffensive, refrain pédestre, les grattes se démultiplient, les mêmes phrases à la slide, Wilko fuit l'esbroufe et cultive le minimalisme, un rhythm-and-blues à l'économie en fait, tous charleys ouverts, le refrain léger, un dernier solo plus tortueux, avec des petites nappes de slide ["Back In The Night"]...
ah la petite pulsation caquetante, toujours ces guitares légèrement saturées et  irrésistiblement rythmées, la basse souple qui se promène autour, les choeurs et le petit motif sont à tomber, le père Wilko riffe bien avec des saillies finales étranglées de génie, choeurs excellents et solo en début Berry bien sûr mais festonné de petites indignations aiguës aux tonalités sudistes, Wilko tente le solo du siècle sans que personne n'en sache rien, on l'attendait, elle revient, la rythmique jacassante, on la remet ["Another Man"]...allez du Muddy Waters pour changer, grosse intro de guitares au son distant donc menaçant, Wilko pilonne comme l'exige la chanson, petite subtilité consistant à n'appuyer que la dernière note comme motif principal du riff au risque d'en inverser la nature, ça chauffe gentiment, basse à l'appui, tout juste chaud, Martin perd son sang-froid, les grattes s'empilent sans en faire un foin, y a du monde dans les enceintes, on en remet une couche avec slide à la fin et roulements inspirés, bel aigu final pour un un mini-solo avorté["Rolling And Tumbling"]...
blues de Chicago encore avec harmoncia gémissant et riff balourd, proche des Stones, y compris la voix jaggeresque vintage 1964, avec arpèges copiés sur "I Just Want To Make Love  To You", beau solo d'harmonica à la Brian Jones, clair, solo sur les brisées de Berry, bien troussé, petits aigus tirés qui l'en distinguent, harmonica qui fait le train-train derrière, le pub rock fondamentaliste["Don't Let Your Daddy Know"]
oh le début comme une fin d'AC/DC et le riff à la "Wish You Would", drums aux toms jazzy avec cymbales aériennes, on fait le tour des trois accords blues, commence comme un instrumental, petits choeurs fatigués derrière, limités, des mecs au pub, en somme, Wilko les rythmiques grasses mais aussi la science du riff réduit à une ligne claire, le tout fonctionne à mort sur les changement d'accord, choeurs qui finissent par un court silence, avec roulement bien sûr pour faire repartir la machine, c'est l'harmonica qui prend le solo, belle méchanique, du coup on attend le solo de gratte mais non, les pistons fonctionnent dans leur huile et c'est bien, fin AC/DC pour de bon, tiens["Watch Your Step"]
retour des rythmiques qui caquètent et saturent sous une basse agile, chœurs et voix se répondent par onomatopées, mille fois entendu et donc irrésistible avec chœurs un peu plus travaillés et ce kaketi saturé permanent qui ferait danser Wyman, solo en surfage tranquille et souple, pas attendu, un piano bastringue au loin derrière et riffage gentiment dément, le coup des onomatopées, si tu n'aimes pas, tu es jazz, le petit solo duckwalkesque avec une rythmique basse-batterie qui s'affole, on sent la subtilité des gars["Don't You Just Know It"]
le riff à la "if you're looking for trouble", avec charleys qui lancent les giclées ternaires vintage, un silence qui ne demande qu'à éclater, une belle intro de batterie sans montrer les plumes, riff méchant dites donc, très loin la voix de Brilleaux, ce swing boogie aux charleys, les grattes qui déboulent,  Sparks qui en profite pour dire tout ce qu'il a en stock, choeurs mâles, que de grattes méchantes, les roulements infects parfois purée, arpèges, grattes costaudes et les filets glissés, ça riffe en aigu, ça se finit sans solo sur des drums qui claquent au vent ["Riot In Cell Block #9"]
riff martelé, réponse des drums, puis le riff caquetant légèrement teinté de reggae, superbe, chant péchu, il le cherchait Wilko ce riff et la pulsation parfaite derrière, pas de surprise sur les enchaînements, d'accord, mais que de travail, l'artisanat supérieur dans cette guitare, petit passage instrumental en manuel de riffage, le solo qui essaye de s'extraire, splendide cette rythmique basse-batterie pulsée funk, le solo est rythmique, c'est simplement magnifique, ils nous ont bien baladé la bande au Docteur pour arriver à cette pépite, petite tentative de solo final avec basse-batterie inspirées comme jamais, son de gratte claptonien période 461 Ocean Boulevard, Wilko s'amuse à riffer et laisser parler la rythmique, l'état de grâce en fait, enfin le petit solo, avec changement jouissif des drums qui passent des charleys aux  cymbales, solo singulier, le meilleur, comme ça à la toute fin, une splendeur["Because You're Mine"]
pub rock à donf, rythmique de poulailler à la limaille de fer, piano bastringue, basse enlevée et tous en chœurs pour toute la chanson, le solo tout de suite super, tous en chœur vraiment, ces roulements de drums, solo à la "King Creole" mais pas d'agitation pour Wilko qui invente le solo en hamac, fait rebondir ses notes en souplesse, tranquille, une Guinness, tout ça ["You Shouldn't Call The Doctor (If You Can't Afford The Bills)"]
Down: Rien, dans son genre...

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