Magazine Culture

Le vigan (4)

Par Elisabeth Leroy

le vigan 1.jpgEt voila que les troubles de la révolution viennent contrarier cela. On incendie les châteaux et en 1801 on exécute "Sans Peur", alias de Sollier, chef agitateur royaliste et chanoine qui disait la messe avec ses pistolets près de lui. Le résultat est qu'en 1840 la production de bas n'est plus que de 4 000 paires. Mais avec la vapeur, la filature atteint à nouveau des sommets. Le mûrier dore alors tout autant l'économie que la campagne en automne. Si on file dans la région du Vigan des dizaines de milliers de kg de cocons chaque année, c'est encore parfois la fermière qui, sous ses vêtements, réchauffe "la graine" dans un sachet pour en accélérer l'éclosion. On travaillera aussi la schappe, c'est-à-dire les déchets de soie.

En 1852, des maladies inconnues ravagent les magnaneries et Pasteur, venu à Alès, en découvre les causes. La reprise s'effectue : les fermes s'élèvent d'un étage supplémentaire et les hautes magnaneries aux multiples cheminées dressent leur architecture caractéristique. Mais le canal de Suez est percé... Les soies asiatiques deviennent un danger qui conduira au déclin la sériciculture cévenole. Le Vigan connaîtra une baisse de population, ce qui n'empêchera pas d'inaugurer la statue du sergent Triaire et la ligne de chemin de fer de Tournemire. Par contre, le collège sera supprimé en 1881.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Elisabeth Leroy 1160 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines