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Lettre ouverte au Président de l’Université de Poitiers.

Publié le 27 mars 2009 par Vianney

GrifilEnGreve800.jpg « un parent d'étudiant inquiet »
Sabine Renard-Darson me demande de publier la lettre ouverte qu'elle adresse au Président de l’Université de Poitiers, ce que je fais avec plaisir :

Monsieur le Président,

Je me permets de vous faire part de toutes mes inquiétudes au sujet des mouvements qui paralysent l’enseignement universitaire de certaines UFR de Poitiers.

Ce ne sont pas les motifs de ce mouvement qui m’interpellent, je n’ai aucune compétence pour juger les décisions d’un gouvernement élu par la majorité des citoyens français. D’ailleurs quels sont les réels motifs de ces revendications ? Certains sortent d’ailleurs des problèmes universitaires et abordent toutes autres sortes de sujets.

Vous n’êtes pas sans savoir que certains étudiants, non majoritaires, empêchent les cours de nombreux autres, majoritaires. Les scrutins organisés par les pro-blocus ne sont pas démocratiques. Sont-ils au moins légitimes ?

Je déplore que les étudiants anti-blocus ne se mobilisent que trop discrètement mais ils se sentent bien peu aidés : un amphi est mis jour et nuit à la disposition des manifestants, personne n’empêche les bloqueurs de perturber les cours « sauvages », ni le centre-ville, les journaux ne sont pas objectifs, les politiques muets… Et cette situation étant récurrente -3 années perturbées en 4 ans ! – je comprends leur « démission ».

Je m’intéresse aux conséquences :

- Niveau universitaire en baisse et dévalorisation des diplômes attribués par l'Université de Poitiers
- Financières : perte ou diminution de « jobs » d’été (fortement pénalisante pour les familles modestes) et éventuellement une année de redoublement à financer ou des stages en entreprise compromis.
- Renommée de l’Université de Poitiers à l’étranger : perte de partenariats donc d’opportunité de suivre un enseignement universitaire à l’étranger
- Diminution prévisible des futures inscriptions avec des conséquences sur l’emploi du personnel, la vie économique de la ville. Les parents des futurs étudiants vont préférer inscrire leurs plus jeunes enfants dans des Universités dans lesquelles les mouvements sont moins fréquents et moins nombreux. Ils vont aussi s’intéresser de près aux filières d’écoles et structures privées.

Les conséquences familiales, professionnelles, civiques, économiques, sociales, sont très lourdes. Comme toujours, ce sont les plus défavorisés qui souffriront le plus. Il est donc grand temps que toutes ces perturbations cessent. Je vous remercie, Monsieur le Président, de l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier. Nous les parents, nous finançons les études de nos enfants, nous finançons l’Université par nos impôts, nous devons être entendus ! Sans oublier que nous sommes aussi des électeurs.

PS : La copie de ce courrier sera adressée à la PQR, à certains journaux nationaux, au Président de la République et diffusée sur le net dans certains blogs.

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