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Spidart : Un modèle innovant

Publié le 18 mars 2009 par Hajen

L’ère des majors de la musique est elle révolue ? Dernièrement je vous avais présenté Mattrach qui appelait les internautes et ses fans à le produire, suite à cet appel le jeune guitariste de Valenciennes est maintenant à plus de 50 000 euros de dons. Cette somme d’argent lui permettra de réaliser son rêve : sortir un album avec des professionnels.

Le site Spidart, qui lui permet de se faire produire, propose un nouveau genre de financement des artistes : en gros vous pouvez financer les artistes, moyennant retour sur investissement (voire plus) en cas de succès de l’album. Vous êtes donc les producteurs de ces derniers et les principaux bénéficiaires en cas de réussite de l’album. Pas mal hein ? Mais pour cela il semble que vous devez être parmi les premiers producteurs de l’artiste, en effet une fois la barre des 50 000 euros atteinte l’artiste a assez d’argent pour sortir un album (pris en charge par le site et des professionnels), vous ne pouvez plus participer. Seuls ceux qui croyaient au potentiel de l’artiste seront les seuls producteurs. Logique, démocratique, juste, innovant et qui permet surtout aux artistes d’être indépendants.

Ce nouveau modèle de financement est assez révolutionnaire en soi. C’est vraiment un coup de pouce à la création et aux artistes. Cependant il y aurait des perdants, les majors. Ces mêmes qui veulent réguler l’internet et les échanges pour garder leur modèle rétrograde et leur prise sur les artistes. Mattrach le résume d’ailleurs très bien dans une de ses vidéos :

« Le temps où les majors imposaient ce qu’il fallait écouter est révolu. Maintenant ce sont aux auditeurs de choisir ce qu’ils veulent écouter. Je vous invite à participer à ce changement et vous remercie par avance »

Plus récemment, aujourd’hui en fait, l’un des responsable de Spidart a accordé une interview très intéressante pour le site PC Inpact. Interview où il égratigne les industries du disques et autres majors. En voici des extraits (Pour lire l’interview dans son intégralité, c’est par ici) :

” D’un côté, l’industrie de la musique si malencontreusement personnalisée dans les médias par Pascal Nègre qui, il faut l’avouer, ne dit pas que des conneries, il en produit aussi !”

“Il existe aujourd’hui des cadres légaux sur la toile pour écouter ou télécharger des millions de titres y compris ceux des labels indépendants. Il est donc enfin plus simple et plus rapide de « consommer de la musique » légalement que de la pirater et tout le monde est censé y trouver son compte.

Alors, pourquoi Pascal Nègre a-t-il l’air toujours autant énervé par le futur ? Peut-être parce qu’il défend la survie d’une « industrie » qui, ces 30 dernières années, s’est mise à produire de la musique comme on package des plats surgelés ou des eaux de toilette. Une industrie dans laquelle, les santiags des directeurs artistiques ont été doucement remplacées par les Berlutti de directeurs marketing tout droit sortis d’HEC. C’est de cette industrie de la musique en boite dont les artistes inscrits sur Spidart, les fans producteurs et le team du label ne veulent plus.

Place aux nouveaux modèles de production par le public,

Place aux nouveaux modèles de diffusion,

Place aux artistes maîtres de leurs choix,

Place à la Musique ! “

D’ailleurs pendant que j’étais sur Spidart j’ai eu de bonnes suprises : Naosol, Rycko, Tafta ou encore Dory4. Je sens que je vais me mettre à la production d’artistes ! ^^

Posted in Culture, Musique, News/Actualité, Vidéo Tagged: création, mattrach, Musique, noasol, producteur, spidart

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