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L’humour geek et la loi Hadopi

Publié le 17 mars 2009 par Mcabon

geekLes jeux vidéos ont ruiné ma vie. Bonne nouvelle, j’ai deux vies supplémentaires

Avec l’explosion de l’informatique, les geeks sont devenus une espèce à part entière avec leurs codes, leur langage, leur système d’exploitation. Preuves vivantes que Darwin avait raison, les Geeks ne sont pas dénués d’humour. On connaissait la série télévisée The Big Band Theory, drôlatique sitcom sur le monde de la recherche, voici maintenant le développement de l’humour geek.

Balguesdegeek en répertorie plusieurs centaines. Exemples. « Les femmes c’est comme les noms de domaines, les meilleures dont déjà prises ». Ou encore, celle-ci,

«- A quoi sert Internet Explorer ?

- A télécharger Mozilla Firefox ».

Cyber-activime contre “Terrorisme cybernétique”

C’est dans ce contexte que le parlement a voté la loi Hadopi sur la protection des oeuvres culturelles sur Internet. Les geeks ne s’y sont pas trompé en lançant de multiples attaques sur le site internet mis en place par le ministère de la culture : jaimelesartistes. Résultat le site officiel est hors-service, et un officieux prend le relais. Malin. Les propos de Christine Albanel, la ministre de la culture sur les « Cinq gus dans leur garage » a eu l’heur de déplaire. La loi ne satisfait pas non plus l’UFC Que Choisir. De son côté, le parti socialiste n’a rien fait pour en empêcher l’adoption soumis aux pressions des artistes qui ont pris l’habitude de le soutenir. Et l’UMP diffuse illégalement des chansons du groupe MGMT durant ses meetings. Le piratage du site lancé par le ministère de la culture n’est pas du goût de la députée UMP Muriel-Marland qui parle de “terrotisme cybernétique”. A sa place, je fermerai mon blog.

Ce sont ces mêmes geeks qui constituent la communauté internet en pleine rébellion contre la loi Hadopi. Cette loi souhaite lutter contre le téléchargement illégal en sanctionnant les contrevenants. Outre, la difficulté de contrôle, d’associer un internaute à une adresse IP (quoique ici c’est un peu le même cas que dans les excès de vitesse où l’on sanctionne la voiture), plusieurs possibilités existent déjà pour contourner la loi en utilisant par exemple le streaming (exemple avec les radios Deezer) ou bien l’utilisation de lecteurs situés dans des paradis numériques (et souvent fiscaux aussi) comme le rappelait cet article du journal Le Monde.

Une loi  qui empêche la mutation de l’économie du divertissement

Enfin, et surtout, cette loi ne règle rien à la question du droit d’auteur qu’elle vise à défendre mais qu’elle empêche finalement de prendre son envol. Comme si les vendeurs de charrettes du début du siècle avaient réussi à faire interdire la vente de voitures. Ton corps change, le monde change et ce n’est pas sale. Le projet de licence globale permettait d’atteindre les ojbectifs visés.

A vouloir défendre une industrie du divertissement, trop contente de pouvoir se tourner vers la loi pour s’empêcher à toute évolution, la loi Hadopi passe à côté de ce qui devrait être son véritable objectif : la diversité culturelle tout en assurant l’éducation de nos concitoyens à l’économie numérique. On l’oublie trop souvent mais les téléchargeurs illégaux sont également les plus gros acheteurs de produits culturels, et pas de que DVD vierges. Pirates, ils ont volé ma recette.

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