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Soigner le terrain, soigner la terre, soigner la Terre

Publié le 15 mars 2009 par Chikung
Je voudrais vous faire part de la teneur de mon expérience depuis que je séjourne en France (Provence) cet hiver. Vous savez peut-être que je suis née en France et que j’ai émigré au Canada en 1974. Un bail!!! Depuis quelques années, je viens passer mes hivers en Provence, aussi bien pour des raisons personnelles et familiales que climatiques. Vous me comprendrez, vous les Québécois qui y avez goûté au froid et à la neige cet hiver!
Ici, en France, le climat social est tendu. L’Euro a beaucoup appauvri les Français (les Européens en général), les gens sont pris dans des règlements complexes, compliqués et sans fin qui les gardent pieds et poings liés (merci Napoléon!) et qui les dépouillent évidemment de leurs deniers. Ils en sont prisonniers et doivent constamment faire appel au système D... et subir. Donc, il y a de la tension dans l’air, de la frustration, de la morosité, du trop-c’est-trop et de la rébellion. S’il y a une chose que les Français savent bien faire, c’est se rebeller et gueuler. D’ailleurs au Canada, ils sont bien connus comme étant des « chialeux », des «maudits Français», n’est-ce pas? Par contre, ce sont des gens qui ont un esprit très vif et profond, de la répartie et qui sont généralement cultivés, instruits et avertis. Et, surtout, ils sont très articulés. On ne leur fait pas prendre des vessies pour des lanternes. Tout cela se traduit par de la tension nerveuse. Et le type nerveux (JUE YIN) est justement celui des Français!
Du côté du Canada (du Québec plus précisément puisque c’est là où j’habite), les gens sont plus calmes, pacifistes au premier abord, ouverts et tolérants, peut-être un tantinet passifs (pas JUE YIN, du moins au premier regard!), j’oserais dire. L’ambiance dans la société en est une de détente, de facilité sur le plan du fonctionnel en société (l’organisation et l’administration sont simples et fonctionnent bien) et de sentiment de « cocooning », où l’esprit des gens fonctionnent plus dans le dilétantisme et la nonchalance. Je pense que c’est la vie en Amérique du Nord qui veut ça. C’est d’ailleurs pour ces raisons là que j’y ai émigré. Il y a de l’espace dans le cerveau des gens et partout autour de soi!
Où veut-elle en venir, vous demanderez-vous?
Soigner le terrain, soigner la terre, soigner la TerreJe reviens donc à mon expérience. C’est en France que mes prises de conscience sur l’humanité et sa direction actuelle sont les plus fortes car les problèmes y sont exacerbés. En allant au salon Bio Sésame de Nîmes il y a quelques jours, j’ai passé un bon bout de temps à un stand avec un des responsables de l’Association Kokopelli. J’ai acheté leur bouquin (Semences de Kokopelli), une brique de presque 800 pages qui énumère entre autres une multitude de semences non trafiquées et un DVD sur la disparition des abeilles (Le Titanic apicole). Je les ramène précieusement au Canada pour le partager avec les amis intéressés. Édifiants, informateurs et révélateurs d’un problème planétaire dans les moindres détails, ces deux acquisitions viennent synthétiser toutes mes craintes et idées au sujet de la dégradation de la planète et surtout de la nourriture. Ils viennent aussi me donner des outils pour aller dans mon sens puisque ce livre contient un nombre incalculable de «recettes» de jardinage pour mieux vivre en harmonie avec Mère nature et son abondance. Pour bien jardiner et bien manger donc.
Vous voyez maintenant le lien avec le Chi Kung puisque j’enseigne l’alimentation taoïste! Manger des fruits, des légumes et des protéines sous toutes formes qui sont trafiqués, OGMés, hybridés, pesticidés, herbicidés, hormonisés, c’est pas bon-bon pour la santé. C’est même carrément mauvais, très mauvais. (Lire Le Rapport Campbell de Colin Campbell et L'histoire secrète de l'empire américain de John Perkins que j’ai traduits pour les Éditions Ariane.)
C’est ici en France que je me rends compte que le problème de l’alimentation est vraiment grave car, comme je le disais, tout y est exacerbé. Et c’est drôle car, depuis quelques temps, je sens une intuition forte et déterminée qui me dit d’aller m’acheter une terre (une proposition de la part d’une amie est en cours au Québec. Clin d’œil à Jojo!), de cultiver des asperges bio (entres autres), d’avoir des poules et une serre, de recycler mes déchets végétaux (dont les poules vont se régaler!), d’utiliser le fumier de cheval pour faire pousser des légumes et des fruits, de produire des semences.... Bref, de revenir à une façon de vivre plus sensée et, surtout, partagée avec d’autres, comme dans le bon vieux temps. C’est drôle mais j’ai cette «nostalgie», ce besoin, cette nécessité, de retour à la Terre depuis presque toujours  (je pleurais et ça me prenait aux tripes chaque fois que je lisais Regain de Jean Giono), en fait, depuis que j’ai dû «m’extraire» du mas familial en Provence par besoin de survie personnelle.
Mais je comprends maintenant que ce besoin de retour aux sources est quelque chose de commun à beaucoup de gens ayant fait un cheminement spirituel profond, qui ont traversé la nuit noire de l’âme et qui perçoivent nettement qu’il faut se regrouper et apprendre de nouveau à se solidariser pour pouvoir vivre enfin une vie « normale ». Nous sommes arrivés au bout du rouleau métro-dodo-boulot, conso, etc. Et nous avons besoin de mettre du sens dans notre vie, dans la vie, dans le rapport entre nous et la terre, entre nous et la Terre, entre nous et notre terrain et entre nous tous.
Ici en France (et au Québec aussi), les projets d’éco-villages et de regroupements de gens sous diverses formes pullulent. J’ai même assisté à une réunion d’un tel projet près de Carpentras. Et toujours figurent dans ces projets, la culture bio ou dynamique, la simplicité volontaire, l’économie des énergies, le partage des biens et des services, etc.
Nous avons été aliénés de nous-mêmes par un système et par nous aussi puisque nous avons embarqué dans ce système, malgré nous et par nécessité. Et nous n’en pouvons plus, nous avons besoin de reprendre racines dans notre terre, notre Terre et notre terrain personnel.
Le Chi Kung est en ce sens très écologique car il est fondé sur les principes des énergies disponibles en et autour de nous. Il nous ramène sans cesse à notre terrain (nos organes, nos sens, nos divers systèmes, notre esprit, notre âme). Il nous ramène aussi à l’élément de la terre, celle que nous foulons et qui donnent les aliments que nous ingérons et à la planète Terre, avec toutes ses composantes humaines, animales, végétales, minérales. Nous sommes au cœur des choses et nous sommes le cœur des choses. Nous devons garder l’équilibre en nous et avec ce qui est autour de nous. Et aujourd’hui, nous sommes en perte totale d’équilibre, que ce soit en nous ou avec le monde environnant, les deux allant souvent de pair.
Les méditations et les exercices propres au Chi Kung ainsi que les concepts de l’alimentation taoïste sont heureusement à notre disposition pour retrouver ou maintenir cet équilibre. Et il existe aussi d’autres formes de médecine ou thérapeutiques ou techniques ou comme vous voudrez les appeler, de nature plus ésotérique mais très puissantes qui permettent de retrouver cet équilibre. J’en ai fait l’expérience il n’y a pas une heure grâce à mon amie Sylvie (ah celle-là c’est une vraie sorcière!) avec la radionique. Je ne m’étendrai pas sur le sujet (cela viendra dans le prochain bulletin car j’ai l’intention de me pencher davantage sur cette technique) mais je peux vous dire que ça fonctionne. Disons pour calmer votre curiosité que l’on se sert de l’INFORMATION que l’on transmet avec un potentiomètre et des plaques de cuivre. Cela s’apparente beaucoup à l’homéopathie. On peut dynamiser les aliments et leur redonner la vitalité qu’ils ont perdue. J’ai essayé avec une pomme et de l’eau. Le goût change même.
L’humain regorge donc de ressources incroyables. Il suffit de ne pas croire les balivernes que les GRANDS de ce monde (lire RICHES car s’ils sont GRANDS c’est parce qu’ils sont RICHES et que leur richesse est le résultat de la pauvreté des autres) et d’avoir confiance en nos idées et nos intuitions.
La suite au prochain numéro pour la radionique!!
 
Bonne culture de votre terrain, de la terre et de notre Terre!


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