Magazine Cinéma

Toutes les familles sont psychotiques

Par André Dziezuk
Vu hier soir un film épatant : "Little Miss Sunshine" des réalisateurs Jonathan Dayton et Valerie Faris. Une comédie dramatique fraîche et corrosive, faussement naïve et...drôlement futée !

Le pitch : une famille de dingos — le grand-père se shoote à la coke, le père est un looser horripilant, le fils, quasi-autiste, refuse de dire un mot depuis des mois, le frère, homo dépressif et éminent spécialiste de Proust, vient de rater son suicide, et la mère fait ce qu'elle peut, la pauvre —, accompagnent la jeune et un peu boulotte Olive (une gamine craquante) à un concours de mini-Miss dont les Etats-Unis ont le secret. Ca fait envie, hein ? :-)

Brinquebalés avec cette famille de dégénérés sympathiques dans un van Volkswagen improbable, on oscille tout au long du film entre rire et larmes, tant l'histoire réserve au spectateur des retournements de situations. Mozart aurait sans doute appelé ce film un "Drama Giocoso" ("Commedia Triste", ça se dit ?). Cerise sur le gâteau : Sufjan Stevens dans la Bande Originale du Film. Que dire de plus ? Ju-bi-la-toire !

Pour reprendre le titre d'un excellent livre de Douglas Coupland, toutes les familles sont-elles psychotiques ? Et si oui, peuvent-elles en guérir ?


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