Pour ce 50ème message, je laisse la parole à Divoli, un lecteur suisse du blog. Il commente les réformes (en projet) de la biologie française. Son avis est précieux et pertinent et le débat est ouvert. Divoli, vous avez la parole :
"Bonjour,
Je lis vos différents articles et j'ai l'impression de voir ce qui est arrivé à la biologie médicale en Suisse, en l'espace de 15 ans, même si la situation n'est pas vraiment identique (à cause de dispositions légales différentes).
Dans un premier temps, les "financiers" de la biologie médicale (comprendre de grands groupes comme Unilabs, d'origine suisse par ailleurs) sont apparus.
Ils ont racheté des petits labos les uns après les autres.
Parallèlement, et sous la pression des Caisses Maladies, les tarifs ont été revues par trois fois à la baisse. Ceci n'a fait que renforcer la position de ces grands groupes, plus apte à racheter d'autres labos, à attirer des médecins puis à "rationaliser leur production" (je reprend l'expression qu'ils utilisent).
Cette année,l'OFSP (l'équivalent du Ministère de la Santé) a revu la nomenclature d'une manière drastique (avec une baisse moyenne de l'ordre de 40 %, certains nouveaux tarifs ne couvrant même pas les couts effectifs des analyses).
D'autres baisses sont prévues dès 2012.
Les laboratoires de cabinets, les petits laboratoires privés ou d'hôpitaux n'y survivront pas. Beaucoup ont disparu durant ces dix dernières années.
Les gros laboratoires, qui eux peuvent "accuser le cout" par une enième restructuration, ont d'ailleurs clairement indiqué que l'objectif est désormais de s'attaquer au marché français, très fragmenté.
Bref, ce que vous appelez "les laboratoires à la papa" sont ici en train de disparaitre. Et la biologie médicale de type industrielle, qui proposent des tarifs dits "économiques", tisse sa toile partout en Europe.
Bien à vous.
16 février 2009 20:07"
A bon entendeur, salut.
GdM