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Marco, lâche pas le morceau !

Publié le 14 février 2009 par Philostrate
Marco, lâche pas le morceau !    Jean-Michel Aulas aurait-il enfin trouvé son maître ? Le shériff lyonnais, qui rêve de faire régner l'ordre gone dans les réunions de la Ligue nationale de football, les couloirs de la Fédération ou les commissions d'arbitrage, va peut-être enfin s'avouer vaincu. Le président de l'OL, qui fait passer ses homologues de Ligue 1 pour de petits caniches aux jappements inaudibles et rêve d'une presse aux ordres risque en effet de devoir baisser pavillon devant ce que, à Lyon, Paris ou Marseille, les citadins le nez pincé appellent communément un "bouseux".
   Marc est agriculteur à Decines, dans cette banlieue lyonnaise où JML rêve d'implanter son OL Land. Problème : une partie des terres qu'il cultive se trouve sur le périmètre où devrait s'élever le futur grand stade de Lyon, qui est un peu au Rhône ce que le monstre est au Loch Ness. Qu'à cela ne tienne, à 30 euros du mètre carré, les promoteurs du projet espèraient bien pouvoir soustraire à vil prix ses trois hectares de terrain à l'embarrassant petzouille. C'était oublier un peu vite combien madrés sont nos pécores…
   Depuis Fernand Raynaud c'est bien connu, l'agriculture "Ça eût payé, mais ça paie plus…" Le football, en revanche, ça vous fait des tas de billets aussi replets qu'une botte de paille. Alors le Marco l'a dit : "Banco!" "Mon terrain j'vous l'refourgue, moyennant 300 euros du mètre carré, soit dix fois plus que ce que vous vouliez m'en donner mes beaux messieurs… Si vous allongez l'oseille, vous pourrez bien y faire pousser du gazon, y élever un éléphant blanc, construire un parking géant, j'm'en fous comme de ma première gerbe (de blé…) Balancez les faffiots, topez là mes agneaux ou allez donc vous faire tondre ailleurs !"

   Le père Aulas, plus prompt à endosser le rôle de loup que de brebis, n'en est toujours pas revenu. Même si d'autres que lui, en l'occurence la mairie, gèrent cet épineux dossier, le satrape de Fourvière doit salement marronner devant ce nouvel obstacle à ses rêves de grandeur. Pour un peu, on l'imagine se déplaçant en personne, une valise de biftons dans sa Merco, pour un raid désespéré à l'ancienne, façon Tapie des années fastes. Mais fais tout de même gaffe Jean-MiMi, rappelle-toi de l'Auberge Rouge et de Dominici. Les culs-terreux, c'est souvent retors, tu pourrais finir dans un puits ou en pâté pour les porcs. Comme les alcôves et terrains du football international, où se goinfrent tes semblables et leurs protégés, ressemblent désormais à s'y méprendre à des enclos à pourceaux, ce ne serait finalement que l'épilogue logique de ton glorieux destin…
  

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