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Martine à l'Elysées

Publié le 21 janvier 2009 par Chroneric

A la fin du mois, ça va être le grand retour des Socialistes. Martine Aubry est l'invitée d'une émission politique. Elle pourra donc donner sa vision des choses et les remèdes qu'elle n'a pu appliquer quand son camp était au pouvoir où à l'époque la droite de l'opposition critiquait la gauche au pouvoir et donnait ses solutions qu'elle n'a pu appliquer lorsqu'elle était au pouvoir où la gauche critiquait la droite qui n'appliquait pas les promesses de solution déclarées quand elle était dans l'opposition où la gauche… etc. etc. etc.

En attendant ce grand rendez-vous, Martine Aubry, premier secrétaire du parti socialiste, a, tel un chef d'Etat, prononcé ses vœux de bonne année et a présenté son contre plan de relance. Des vœux repoussés puisqu'elle a attrapé une inflammation de la cornée. A trop faire les gros yeux à ses amis et à envoyer des regards de la mort qui tuent à Ségolène Royal, son système oculaire a finit par pendre feu.

C'est une situation que je trouve comique. Martine Aubry, chef de parti va donner ses solutions pour régler la crise. Elle prépare 2012 ou quoi ? Elle ne désire pas se présenter aux Européennes, en raison de son refus de cumuler les mandats, mais y participera activement. Les électeurs de Lille apprécieront ses absences, déjà répétées depuis sa nomination à la tête du parti. Sinon, je ne vois pas à quoi cela lui sert de proposer un tel plan étant donné qu'elle n'a aucun moyen de le faire appliquer. Elle annonce ce qu'elle ferait si elle était au pouvoir ? D'ici son arrivée au Conseil des ministres, de l'eau aura coulé sous les ponts, et la crise sera passée, je l'espère. Elle doit maintenant donner une image unie et monocorde de son parti en complète désunion depuis l'élection de Nicolas Sarkozy. La droite, qui juge cette annonce de "pantalonnade", rigole. L'important est de sauver la façade : dans les coulisses, il y a tellement de courants de pensée différents. Le PS "parle d'une seule voix", martèle-t-elle devant les micros, comme si elle essayait de s'en convaincre.

Son problème, c'est que son amie Ségolène fait encore trop parler d'elle. Une Ségolène qui a assisté à l'investiture de Barack Obama et qui a rencontré des acteurs de la vie économique et sociale. Chacune, à sa manière, prépare le prochain grand rendez-vous politique avec les Français. Alors c'est la guerre des images : Martine devant son pupitre ou Ségolène sur le terrain ? Ou la guerre des miss : rigueur de Martine contre sourire de Ségolène ? Les prochaines années, à court terme, nous diront qui a gagné.


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