Philippe de Villiers, qui a appris la nouvelle par la presse, serait surpris :
"Bruno Retailleau est mon fils spirituel. Il a vocation à me succéder à la présidence du Mouvement pour la France. C'est une manœuvre de débauchage pour me nuire ! Je me suis entretenu avec Bruno Retailleau, et je lui ai conseillé d'accepter d'entrer au gouvernement si Nicolas Sarkozy et François Fillon le lui proposent officiellement. Bruno Retailleau n'est pas homme à abdiquer ses convictions. Il va exiger de pouvoir prendre position en ma faveur lors de la campagne des européennes, et j'en sortirai renforcé".
Bruno Retailleau réagit :
"J'ai assez déploré que l'ouverture se fasse uniquement à gauche pour ne pas refuser que le gouvernement fasse l'ouverture à droite - avec moi ou un autre. Dans l'hypothèse où on me proposerait officiellement d'entrer au gouvernement, j'y mettrai pour condition de rester libre de mes convictions, notamment en matière européenne".
Selon Le Figaro, cette ouverture traduit le souci de l'Élysée de ne pas laisser se constituer, aux Européennes, des listes critiques à l'égard du chef de l'État mais pouvant se réclamer de la majorité présidentielle et susceptibles d'obtenir un score. Nicolas Sarkozy veut éviter à tout prix un revers électoral qui serait interprété comme un «vote sanction».