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L’alternance dans le Sud-Ouest

Publié le 18 décembre 2008 par Kristobal @kristoguy

Diversification économique, situation géographique stratégique… Le Sud-Ouest a plus d’une carte à jouer ! C’est également une région fort généreuse avec ses apprentis : au total, l’Aquitaine, le Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon disposent d’un budget de 232 millions d’euros dédié à la formation et à l’emploi.

Zone Sud-Ouest

- Préfectures de région : Bordeaux, Toulouse, Montpellier
- Part de la zone dans le PIB français : 11,6%
- Part des moins de 25 ans dans la population : 29,2%
- Quelques grandes entreprises implantées dans le Sud-Ouest : Turbomeca, Airbus, EADS…
- 47 200 apprentis
- 163 CFA
- Nombre de contrats de professionnalisation jeunes => nous attendons les chiffres de la FFP
- Nombre de contrats de professionnalisation adultes => nous attendons les chiffres de la FFP

Pôles d’excellence

Languedoc-Roussillon. Malgré un taux de chômage qui reste important, la région se rajeunit de plus en plus et son économie… aussi ! La construction (quatrième employeur de la région), le commerce et les services publics constituent toujours d’importantes sources d’emplois, mais la diversification est en train de porter ses fruits. Ainsi, des secteurs industriels à forte valeur ajoutée comme l’agroalimentaire, la pharmacie, la chimie, l’automobile ou l’aéronautique prennent de l’ampleur et attirent une population jeune. Par ailleurs, le Languedoc-Roussillon forme d’importants contingents destinés à l’animation socioculturelle et sportive. Depuis 1990, l’emploi dans ce secteur a progressé de 5 % par an ! A noter également : le Languedoc-Roussillon est la troisième région touristique de France. Un secteur en demande perpétuelle, en particulier dans l’hôtellerie-restauration.

Midi-Pyrénées. La plus grande région de la France métropolitaine (8,3 % du territoire) n’accueille que 4,5 % de sa population. Mais la région, notamment la Haute-Garonne, attire une nouvelle population, plus jeune. Le tissu économique de la région repose principalement sur les services, notamment marchands, qui produisent 50 % de la valeur ajoutée régionale. Les services administrés, l’agriculture et la construction ont un poids plus importants que dans le reste du pays. L’industrie se concentre autour de Toulouse et s’est spécialisée dans des secteurs de pointe comme l’aéronautique. Le travail social est également à l’honneur, à l’instar du Languedoc-Roussillon. En Midi-Pyrénées, plus de 35 000 personnes œuvrent dans ce secteur particulièrement concerné par les futurs départs à la retraite.

Aquitaine. Région de l’excellence viticole et du tourisme, l’Aquitaine s’est fait depuis quelques années une spécialité des services aux entreprises. Grâce à ce dynamisme, le tertiaire marchand participe désormais à plus de 50 % de la valeur ajoutée régionale ! Les secteurs traditionnels ne sont pas en reste, en particulier tous les métiers du bois et du papier. Le territoire de l’Aquitaine est, en effet, recouvert de forêts à 44 %. En outre, la région se distingue par une grande variété de cultures : vigne, céréales, maïs, fruits… L’agriculture aquitaine fournit 9 % des emplois agricoles métropolitains. Par ailleurs, sa situation géographique, à la fois à proximité de la mer et de la montagne, en fait une région touristique importante, notamment dans l’agrotourisme. L’industrie se concentre autour de l’aéronautique, grand secteur de pointe de la région Sud-Ouest.

Boite à outils de l’apprentissage 

www.apprentissage-aquitaine.fr. La région Aquitaine propose son propre site dédié à l’apprentissage. En plus de vous informer sur l’apprentissage, il propose 60 hyperliens. Vous y trouverez également le programme des journées portes ouvertes des CFA. Une excellente façon de s’informer et d’aller à la rencontre de vos futurs enseignants.

Frais de transport. En Aquitaine, chaque apprenti peut recevoir une aide pour financer ses déplacements domicile-CFA. Un seul critère : effectuer plus de six kilomètres pour se rendre à son Centre de Formation ou à son entreprise.

Gratuité des formations d’aide-soignant. Le besoin d’aides-soignants qualifiés se faisant durement sentir, le Conseil régional aquitain a choisi, fin 2006, de proposer la gratuité des formations, en partenariat avec les Assedic. En effet, ce métier est en pénurie, mais pour y accéder il n’existait que des formations payantes coûtant environ 3 500 euros. Autrement dit, un repoussoir pour la grande majorité des apprentis.

Bourse du Premier Equipement. Depuis 2001, la région Midi-Pyrénées équipe ses étudiants des filières technologiques et professionnelles. Plus de 20 000 jeunes profitent de cette aide qui n’est versée qu’une seule fois et qui permet aux apprentis d’acquérir leurs premiers outils.

Le Chéquier Lecture. Les apprentis ont droit à un chéquier d’un montant de 50 €, à dépenser comme bon leur semble, dans toutes les librairies de la région Midi-Pyrénées. De quoi faire quelques économies sur le budget des manuels scolaires…

L’Ecole de la Deuxième Chance à Toulouse. Cette école accueille des jeunes de 18 à 30 ans à qui le système scolaire n’a pas réussi. Elle propose des formations en alternance de neuf mois avec des suivis personnalisés. Une formule gagnante puisque les trois-quarts des élèves qui en sortent retournent à l’emploi.
L’Ecole de la Deuxième Chance de Midi-Pyrénées - 9, rue Michel Labrousse 31100 Toulouse - 05 34 63 79 80

Projets d’avenir. Ce programme est destiné à tous les jeunes scolarisés, y compris les apprentis. Environnement, développement durable, international, actions citoyennes… les horizons sont vastes ! L'aide de la région Midi-Pyrénées se matérialise sous forme de subventions de fonctionnement ne pouvant pas excéder 60 % du plan de financement du projet présenté, et plafonnée à 10 000 €.

www.seformerenlanguedocroussillon.fr. Ce site du Conseil régional du Languedoc-Roussillon traite de la formation en général. Vous y trouverez l’essentiel de l’information sur l’apprentissage et la formation professionnelle. Une rubrique liste tous les salons régionaux spécialisés dans l’emploi. Idéal pour se faire une première idée sur un métier !

Focus sur les formations sanitaires et sociales en Languedoc-Roussillon. Le Conseil régional a modifié à la rentrée 2007 son éventail d’aides destinées à grossir les rangs des travailleurs sanitaires et sociaux. Une vingtaine de métiers sont concernés, des ambulanciers aux aides soignants en passant par les ergothérapeutes. Le plafond est de 550 € pour les formations sociales et 2 000 € pour la majorité des formations sanitaires.

Regard sur le contrat de professionnalisation

Spécialisé dans la formation des ingénieurs, des cadres, des techniciens et agents de maîtrise, le CESI (Centre des Etudes Supérieures Industrielles) a 24 établissements en France. Rencontre avec Jean-Marie Bastiani, Directeur du centre de Bordeaux.

Dans quels domaines proposez-vous des contrats de professionnalisation ?

Nous offrons des formations dans cinq domaines. L’informatique est très demandée : nous proposons des formations en administration, maintenance des supports et développement des réseaux. Nous avons aussi une filière ressources humaines, un pôle « qualité, sécurité, environnement » ainsi que deux autres formations dans des secteurs en pleine expansion : chefs de chantiers d’installations électriques et experts en immobilier.

A quel type de public sont destinées ces formations ?

Principalement à des jeunes autour de 25 ans, le niveau allant de bac à bac +5. Ils ont besoin de qualifications et de compétences pour s’insérer dans le marché du travail. Depuis la rentrée 2007, nous dispensons une formation continue d’ingénieur, accessible en alternance. Pour ce diplôme, le public est composé de docteurs qui sont dispensés d’enseignement scientifique.

Comment se passe la recherche des entreprises prêtes à accueillir des jeunes en contrat de professionnalisation ?

Tout d’abord, elles semblent friandes de l’alternance : nos effectifs augmentent de 15 % par an et nous parvenons toujours à trouver des entreprises. Evidemment, cela dépend des secteurs professionnels, mais dans 30 à 40 % des cas, les élèves trouvent eux-mêmes l’entreprise qui va les accueillir. Nous les accompagnons, les conseillons, mais c’est à eux de choisir leur entreprise.


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