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Le pavillon de l'aile ouest

Par A_girl_from_earth

Le pavillon de l'aile ouest

LE PAVILLON DE L'AILE OUEST

Présentation de l'éditeur
"S'il est un classique du théâtre ancien chinois, le genre zaju, c'est bien celui-là. La pièce fut écrite, en partie semble-t-il, par WANG Shifu, dramaturge de la période mongole Yuan (1279-1638), qui s'est lui-même inspiré d'un conte de YUAN Zhen (779-831), le " Yingying zhuan ", dans lequel l'auteur raconte les déboires amoureux de la belle Yingying qui se donne, avant le mariage, à un lettré quelque peu frivole. L'adaptation qu'en a faite WANG Shifu, beaucoup plus moralisatrice, est l'une des plus belles histoires d'amour traditionnelles. Elle est devenue une véritable référence en Chine, et fut traduite pour la première fois en français par Stanislas Julien (1799-1873).

Le pavillon de l'aile ouest est celui dans lequel réside la mère de la belle, hébergée par le supérieur du temple, ami de son défunt époux. Elle est accompagnée d'une jeune domestique, Hong Niang, qui sert sa fille depuis son enfance. C'est cette dernière qui va faire le lien entre les deux amants afin de leur permettre de réaliser leur rêve commun de bonheur. Elle en est devenue d'ailleurs tellement célèbre qu'aujourd'hui, en Chine, "faire la hongniang" signifie "faire l'entremetteuse"...

La version en bande dessinée de Sun Jiayu s'est largement inspirée de la pièce de Wang Shifu, même si les noms des personnages principaux ont été modifiés (Ying Ying est devenue par exemple Ye Pianpian, qui signifie "femme belle et élégante"). L'action se déroule sous la dynastie des Tang (618-907), dans la ville de Pu Zhou, devenue aujourd'hui Yong Ji, dans la province du Shan Xi.

Voici donc un véritable trésor (zhen bar) de la littérature classique chinoise, magnifié par le talent graphique de la jeune Guo Guo, que nous sommes heureux de vous faire découvrir..."

Tous les pays ont leur Roméo et Juliette, leur Rhett et Scarlett, leur Tristan et Yseult, leur Morphée et Eurydice, leur... bref, leur histoire d'Amour mythique. La Chine n'y coupe pas, et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert ce manhua de Jiayu Sun qui retranscrit ici une des plus belles histoires d'amour traditionnelles chinoises.

Plaisir des yeux surtout - parce que l'intrigue, à mon goût, est quand même relativement classique, voire banale, voire risible - enfin ça c'est dans la mise en scène et les dialogues assez harlequinesques je dois dire, typique des histoires d'amour qui s'assument comme telles - euuh, plaisir des yeux je disais, grâce à l'extraordinaire talent de la jeune Guo Guo qui illustre avec beaucoup de romantisme, de grâce et de poésie ce conte merveilleux dont je ne retiendrai qu'une phrase: "Si je suis folle, à quoi bon chercher une raison..." (amour quand tu nous tiens :))

La magie des couleurs utilisées par Guo Guo et ses illustrations en général participent vraiment à rendre ce conte enchanteresque, ce manhua vaut le détour rien que pour ces dessins - ci-dessous des exemples du talent de Guo Guo extraits de la galerie de l'éditeur Xiao Pan:

Le pavillon de l'aile ouest
    
Le pavillon de l'aile ouest

Pour en revenir à l'intrigue, ça reste tout de même une belle histoire d'amour, un joli conte de fée disons - très joliment narré par l'auteur - même si j'ai eu quelques mots cyniques à ce sujet plus haut. :)

C'est drôle en fait quand j'y pense, autant je suis quasi-allergique aux histoires d'amour dans les romans, surtout quand c'est gnangnan, autant dans les contes, ça passe plutôt bien : mon petit côté fleur bleu que j'aime à réfuter se révèle alors lol. 

Egalement commenté par Chen-Jie chez qui j'ai découvert ce manhua.  


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