Méridional dans l'âme, Gilbert Marquès ne se connaît pas de maître mais reconnaît dans son oeuvre les influences, entre autres, de Sartre, Camus, Prévert et Léo Férré.
Il a aussi exercé dans la Ville Rose ses talents d'homme de théâtre et de musicien tout en s'intéressant à l'histoire, celle du Moyen-Age et, plus particulièrelent et plus précisément encore, celle du Catharisme.
CONTINUITE.
Les uns vont
Les autres viennent
Certains s'en vont
D'autres arrivent
et quand quelques uns partent
pour l'aller sans retour
les survivants se posent...
des question existentielles
Sans réponse
Ces moments inscrits dans le temps
s'appellent hasard ou destin
Ils servent seulement
à perpétuer la race
dans un équilibre naturel
sans aucune logique humaine.
Aussonne, le 19 Juillet 2007.
Inédit
FUTILITE INSOUMISE.
Ebranler les certitudes
Pans de murs dressés face au vent
Au-dessus de ruines inébranlables
Sonder les terres arables
A la recherche des racines
Trouver seulement des mottes friables
Errer sans fin d'un temps à l'autre
Cristallisé dans l'instant servile
Puis disparaître sans conscience
***
Je me suis perdu parfois dans ces déserts stériles
J'ai navigué souvent aux frontières de l'indicible
J'ai foulé des chemins de pensées crues fertiles
J'ai conçu des idées improbables et invisibles
J'ai laminé des vies transformées en morts imbéciles
Et je continue à tout sacrifier à mon plaisir indocile
Ricaud, le 2 Août 2004
Inédit.
MAÎTRISE
Maître du jeu
Maître du feu
de l'air
de l'eau
Maître des éléments
Maître du temps
Maître de rien
Maître chien
Omettre se taire
Mettre les mots à mal
au moment crucial
Commettre l'irréparable
Emettre des réserves
Soumettre les tables
des vers en verve
Avoir envie d'être
Maître de sa...vie
Ricaud le 16 Novembre 2006
Inédit.
MERE POESIE.
Dans la pulvérulence des mots acérés
Je n'ai pas entendu ton pas crisser sur le sable mou
J'écoutai le rythme lancinant du ressac
Eroder lentement les rochers
Dans ma tête dansaient des phrases oubliées
Emportées par le vent sitôt qu'agencées
Bientôt rejointes par d'étranges pensées
Dont les mouettes indolentes se saisissaient
Que voulaient-elles en faire
Sinon les transporter d'une rive à l'autre
Les mains vides impuissantes à les immortaliser
Je les ai laissées s'enfuir sans les mémoriser
Alors j'ai regardé le ciel immaculé
Aucun parchemin de nuage ne le souillait
Tu t'étais envolée sans laisser de trace
Il me restait à partir orphelin abandonné
Aussonne, le 11 Octobre 2007
Inédit