Bordeaux 2013 : le contenu (2/3)

Autrefois discrets, les projets de la candidate se dessinent peu à peu. Début de réponse avec Richard Coconnier, directeur de Bordeaux 2013.
Maintenant que le dossier a été remis au jury, peut-on révéler le contenu du dossier ?
Il n’y a jamais réellement eu de secrets ou de choses extraordinaires à cacher. Le dossier rendu à la mi-août comprend trois tomes. Le premier, de très loin le plus important, répond en une soixantaine de pages aux 50 questions de l’Union européenne sur la citoyenneté, la dimension européenne du projet, son financement et la qualité des infrastructures que nous mettrons en place. Le second aborde les projets artistiques pour illustrer le questionnaire. Nous nous interrogeons notamment sur notre rapport avec l’Afrique ou les Amériques. Quant au dernier, décisif, il évoque la mobilisation.
Concrètement, quels projets sont proposés ?
Nos priorités n’ont de sens que si l’on implique tous les gens de la ville. L’équipe a donc choisi de développer la notion de fête, à savoir une pratique amateur de la culture. Avec Musiques de Nuit, qui organise le carnaval des deux-rives, nous nous sommes rendus à Liverpool, et tissons un réseau de carnaval avec Belfast et Bilbao pour apporter une dimension européenne au nôtre. Depuis les municipales, nous planchons également sur un centre culturel au coeur de Bordeaux qui raconterait la civilisation du vin (ndlr : ouverture prévue en 2013). Le CAPC pense lui à une rétrospective sur l’art contemporain. Et puis, pour que notre projet intéresse toute l’Europe, le TnBA se penche sur un ensemble de créations issues du théâtre grec. Car les pièces de Sophocle et Aristophane qui évoquent la question de la cité sont encore parlantes aujourd’hui.
Depuis cet été, les Bordelais semblent plus mobilisés...
Effectivement, j’ai été très frappé lors du match Bordeaux-Nantes. Les Bordelais ont répondu en masse à notre appel. Sans compter que 2200 particuliers ont déjà adhéré à notre association.
Propos recueillis par CC