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Mois d'août : Les apparitions à Ste Catherine Labouré

Publié le 23 août 2008 par Hermas
Mois d'août : Les apparitions à Ste Catherine Labouré Catherine entrera au couvent de la Maison-Mère des Filles de la Charité 140, rue du Bac à Paris, le 21 avril 1830. Un mois et demi plus tard, elle fera à son confesseur le récit suivant : RECIT FAIT PAR SAINTE CATHERINE LABOURE "Et puis vint la fête de saint Vincent (…). Notre bonne mère Marthe, la veille, nous fit une instruction sur la dévotion aux saints, en particulier sur la dévotion à la Sainte Vierge. Il y avait si longtemps que je désirais la voir ! Je m'endormis en pensant que saint Vincent m'obtiendrait cette grâce. Vers onze heures et demie du soir, je m'entendis appeler par mon nom : - "Ma soeur ! Ma soeur ! " Un enfant de quatre à cinq ans, habillé de blanc, me dit : "Venez à la chapelle,la Sainte Vierge vous attend." Aussitôt, la pensée me vient : mais on va m'entendre ! Cet enfant me répond : "Soyez tranquille, il est onze heures et demie, tout le monde dort bien, venez, je vous attends." Je me suis vite habillée et me suis dirigée du côté de cet enfant. Je l'ai suivi. Les lumières étaient allumées partout. Lorsque je suis entrée à la chapelle, la porte s'est ouverte, à peine l'enfant l'avait touchée du bout du doigt. Les flambeaux brûlaient comme à la messe de minuit. Cependant, je ne voyais pas la Sainte Vierge. L'enfant me conduisit dans le sanctuaire et là, je me suis mise à genoux. Vers minuit, l'enfant me dit : - "Voici la Sainte Vierge, la voici !" J'entends un bruit, comme le frou-frou d'une robe de soie. Une dame très belle s'asseoit dans le fauteuil de Monsieur le Directeur. Un enfant me redit d'une voix forte : "Voici la Sainte Vierge." Alors, je n'ai fait qu'un saut auprès d'elle, à ses pieds sur les marches de l'autel, les mains sur ses genoux. J'y suis restée je ne sais combien de temps. Il s'est passé un moment, le plus doux de ma vie. La Sainte Vierge me dit comment je devais me comporter envers mon directeur, et me confia plusieurs choses ... Catherine Labouré rédigera de sa main en 1876, quelques mois avant de mourir, le récit de son entretien avec la Vierge. "Le bon Dieu, mon enfant, veut vous charger d'une mission. Elle sera la cause de beaucoup de peine, mais vous vous surmonterez en pensant que vous le faites pour la gloire de Dieu. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce. Ne craignez pas. Vous verrez certaines choses, rendez en compte, vous serez inspirée dans vos oraisons." - "Les temps sont mauvais. Des malheurs vont fondre sur la France. Le trône sera renversé ... le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes ... " - "Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur. Elles seront répandues sur les grands et sur les petits." ... - "Dieu veut vous donner une mission ... " - "J'ignore combien de temps se passa ... La Vierge disparut comme une lumière qui s'éteint. » Catherine Labouré, témoin d'une nouvelle apparition de la Vierge le 27 novembre 1830, rapportera ainsi l'événement : "C'était le samedi avant le premier dimanche de l'Avent. Il était cinq heures et demie du soir. Dans le silence, juste après le point de méditation, il m'a semblé entendre du bruit du côté de la tribune. Ayant regardé de ce côté là, j'ai aperçu la Sainte Vierge. Elle était debout, habillée d'une robe de soie blanche aurore, les pieds appuyés sur une "boule" dont je ne voyais que la moitié ; dans ses mains élevées à la hauteur de sa poitrine, elle tenait un globe d'une manière très aisée, les yeux élevés vers le ciel ... sa figure était de toute beauté, je ne pourrais pas la dépeindre. Et puis, tout à coup, j'ai aperçu à ses doigts des anneaux revêtus de pierreries, les unes plus grosses et les autres plus petites qui jetaient des rayons plus beaux les uns que les autres ... A ce moment où j'étais à la contempler, la Vierge baissa les yeux en me regardant, une voix intérieur me parla : - "Ce globe que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France ... et chaque personne en particulier." Ici, je ne sais m'exprimer sur ce que j'ai trouvé et ce que j'ai aperçu, la beauté et l'éclat des rayons si beaux ! ... La voix me dit encore : - "C'est le symbole des grâces que le répands sur les personnes qui me demandent." A ce moment, ou j'étais, ou je n'étais pas,je ne sais ... Il s'est formé un tableau autour de la Sainte Vierge, un peu ovale où il y avait ces paroles écrites en lettres d'or : "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". Alors, une voix se fit entendre : - "Faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiances." Quelques-unes des pierres précieuses ne donnaient aucun rayon ... - "Ces pierres qui restent dans l'ombre figurent les grâces qu'on oublie de me demander". A l'instant, le tableau a paru se retourner. J'ai vu le revers de la médaille. La lettre M surmontée d'une croix. Au-dessous, eux coeurs, l'un entouré d'une couronne d'épines et l'autre transpercé d'un glaive. Il m'a semblé entendre une voix qui me disait : "Le M et les deux Coeurs en disent assez Marie, Jésus ... deux souffrances unies pour notre rédemption". RECIT REDIGE SUR LE SITE DE LA RUE DU BAC LES APPARITIONS Le ciel est descendu sur la terre… De juillet à décembre 1830 sœur Catherine, jeune novice des Filles de la Charité, reçoit l’immense faveur de s’entretenir trois fois avec la Vierge Marie. Dans les mois qui ont précédé, Catherine a bénéficié d’autres apparitions. Saint Vincent de Paul lui a manifesté son cœur. En prière dans la chapelle, Catherine voit, trois jours de suite, le cœur de saint Vincent de trois couleurs différentes. Il lui apparaît d’abord blanc, couleur de paix ; puis rouge, couleur de feu ; puis noir, signe des malheurs qui vont fondre sur la France et Paris en particulier. Peu après, Catherine a vu le Christ présent dans l’Eucharistie, au-delà des apparences du pain. « J’ai vu Notre Seigneur dans le Très Saint Sacrement tout le temps de mon séminaire, excepté toutes les fois où j’ai douté.» Le 6 juin 1830, fête la Sainte Trinité, le Christ lui est apparu comme un Roi crucifié, dépouillé de tous ses ornements. LES APPARITIONS UNE NUIT D’ETE Le 18 juillet 1830, en la veille de la fête de saint Vincent qu’elle aime tant, Catherine recourt à celui dont elle a vu le cœur débordant d’amour pour que son grand désir de voir la Sainte Vierge soit enfin exaucé. A 11 heures et demie du soir, elle s’entend appeler par son nom. Un mystérieux enfant est là, au pied de son lit et l’invite à se lever : « La Sainte Vierge vous attend », dit-il. Catherine s’habille et suit l’enfant « portant des rayons de clarté partout où il passait.»    Arrivée dans la chapelle, Catherine s’arrête près du fauteuil du prêtre placé dans le chœur sous le tableau de sainte Anne (emplacement actuel de la statue de saint Joseph). Elle entend alors «comme le froufrou d’une robe de soie.» « Voici la Sainte Vierge » dit son petit guide. Elle hésite à croire. Mais l’enfant répète d’une voix plus forte : « Voici la Sainte Vierge.» Catherine s'élance aux pieds de la Sainte Vierge assise dans un fauteuil et appuie les mains sur les genoux de la Mère de Dieu. «Là, il s’est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit comment je devais me conduire envers mon confesseur et plusieurs autres choses.» La Sainte Vierge désigne de la main l'autel où repose le tabernacle et dit : « Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.» Catherine reçoit l’annonce d’une mission difficile et la demande de fondation d’une Confrérie d’Enfants de Marie. Cette dernière sera réalisée par le Père Aladel le 2 février 1840. UN 27 NOVEMBRE Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c'est à 17 h 30, pendant l'oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe). D'abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent. Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d' une croix qu’elle élève vers le ciel. « Cette boule représente le monde entier, la France et chaque  personne en particulier » entend Catherine. Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit : « Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ». Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or : « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ». Alors une voix se fait entendre : « Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces ». Enfin le tableau se retourne et Catherine voit le revers de la médaille: en haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive. UN ADIEU Au mois de décembre 1830, pendant l’oraison, Catherine entend de nouveau un froufrou, cette fois derrière l’autel. Le même tableau de la médaille se présente auprès du tabernacle, un peu en arrière. « Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui lui demandent… Vous ne me verrez plus ». C’est la fin des apparitions. Catherine fait part à son confesseur, le Père Aladel, des requêtes de la Sainte Vierge. Il l’accueille fort mal, lui interdit d’y penser. Le choc est rude. Le 30 janvier 1831, le séminaire s’achève. Catherine prend l’habit. Le lendemain, elle part à l’hospice d’Enghien fondé par la famille d’Orléans 12 rue de Picpus, à Reuilly, à l’Est de Paris, dans un quartier de misère où elle servira les vieillards et les pauvres pendant 46 ans, incognito. (à suivre) Mgr Jacques MASSON

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