Eddie Van Halen et son amour pour ‘Abbey Road’ : l’influence indélébile des Beatles sur un titan du rock

L’importance des Beatles est presque impossible à saisir pour ceux qui n’étaient pas présents durant leur apogée. Ils représentaient l’arrivée du futur sous une forme tangible, et leur influence continue de résonner dans la culture jusqu’à aujourd’hui. De Pink Floyd à Eddie Van Halen et même jusqu’aux artistes contemporains comme Billie Eilish, l’impact des Beatles peut être retracé à travers une grande partie de la musique populaire moderne.

Alors que le rock ‘n’ roll existait sous une forme rudimentaire avant l’arrivée des Fab Four, ils ont pris la formule et l’ont poussée à ses limites absolues. Puis, à mesure qu’ils avançaient vers le milieu des années 1960, lorsque d’autres pionniers de la culture avaient imprimé leur influence sur eux, ils ont commencé à fusionner les genres d’une manière qui n’avait jamais été faite. Avec Rubber Soul en 1965, ils ont commencé à se défaire de la peau du rock pur de leurs premières années et se sont lancés dans un voyage d’expérimentation pure, repoussant la tradition et symbolisant l’immense esprit d’innovation de l’époque.

Indiquant à quel point leur influence s’est étendue, Eddie Van Halen, un homme célèbre pour être l’un des guitaristes de métal les plus essentiels, a cité les Beatles comme une force formatrice dans son parcours. Né à Amsterdam, c’est après que sa famille a déménagé en Californie au début des années 1960 qu’il s’est plongé dans les développements musicaux de l’époque et s’est éloigné d’une vie en tant que musicien classiquement formé comme ses parents l’avaient souhaité. Cette scission typifiait l’esprit général de l’époque, les jeunes cherchant à écrire leurs propres histoires et à avoir une vie éloignée de celle dictée par les carrières monotones de leurs parents.

C’était la musique de l’invasion britannique, et particulièrement les sonorités des Beatles, qui ont introduit Van Halen et son frère et futur membre de groupe, Alex, au monde du rock. Ils y ont rapidement pris goût, approfondissant leurs métiers et formant leur premier groupe alors qu’ils étaient encore à l’école élémentaire.

Comme nous le savons, le produit final de Van Halen était assez distinct de celui du groupe de Liverpool. Cependant, leur esprit a traversé tous ses efforts, lui continuant à repousser les limites et à affiner son art, qui était plus bombastique que tout ce que quiconque aurait pu imaginer lorsque les Beatles ont commencé à vraiment libérer les entraves du passé.

Bien que les premiers efforts des Beatles aient ouvert l’œil de l’esprit pour Van Halen, comme beaucoup de gens, il préférait leurs efforts ultérieurs, ses goûts mûrissant en même temps que leur développement. Il a nommé l’offre pénultième de 1969, Abbey Road, comme son album préféré du groupe et a décrit la chanson écrite par John Lennon, ‘I Want You (She’s So Heavy)’, comme l’incarnation de la « balade » que l’album offrait.

Plus important encore, et fournissant un aperçu de la façon dont son approche retentissante de la guitare s’est formée, il a célébré les « riffs monstrueux » qui composent la chanson enchevêtrée. Cette fusion de complexité et de force est une idée avec laquelle Van Halen a couru vers le coucher du soleil lorsque son heure est finalement venue.

Le regretté guitariste a expliqué une fois à Lava Magazine : « Tout cet album vous emmène pour un voyage. Et ‘I Want You (She’s So Heavy)’ vous emmène pour un voyage dans ce voyage. Ces riffs monstrueux semblent durer éternellement puis vous laissent soudainement tomber d’une falaise. La voix de Lennon est juste si passionnée. Il détestait sa voix, tout comme Hendrix détestait la sienne. Je pense que le fait qu’ils n’étaient pas des chanteurs typiques les rendait encore plus expressifs. Beaucoup de chanteurs formés ont moins d’impact que quelqu’un qui improvise sur le moment. »

Pour ceux qui veulent savoir à quoi les Beatles auraient sonné à travers le prisme de Van Halen, il était connu pour les reprendre de temps en temps. La reprise par le groupe Van Halen de ‘Drive My Car’ est sans doute une bien meilleure version que leur reprise à succès d’un autre standard de l’invasion britannique, ‘You Really Got Me’ de The Kinks.