Bob Dylan et les origines de l’hostilité des Beatles envers Yoko Ono : Une révélation troublante

L’animosité inexplicable envers Yoko Ono est l’un des aspects les plus mystérieux du phénomène des Beatles, un phénomène qui en dit plus sur les peurs infantiles de perturbation des dynamiques que sur toute autre raison spéculée. Bien qu’il y ait de nombreuses raisons pour lesquelles les membres du groupe étaient frustrés par l’influence croissante de l’artiste sur John Lennon, son traitement dès le début pourrait être attribué à de simples différences d’opinion.

L’animosité envers Ono est souvent discutée en relation avec Paul McCartney et son mépris croissant envers John Lennon qui l’introduisait dans le studio, où « aucune petite amie ou épouse n’était autorisée ». En conséquence, Ono est souvent entièrement blâmée pour la dissolution du groupe et la cause de tensions irréparables, malgré les nombreux autres problèmes qu’ils rencontraient qui n’avaient rien à voir avec elle.

Cela a néanmoins provoqué une rupture qui a forcé Lennon à faire un choix : privilégier sa relation avec Ono ou tenter de sauver un navire déjà à moitié coulé. La fragilité des dynamiques des Beatles aurait été difficile à réparer avec ou sans l’apport d’Ono, mais cela a également poussé beaucoup à la pointer du doigt comme étant le seul catalyseur de leur rupture finale. « Je devais soit être marié avec eux soit avec Yoko, et j’ai choisi Yoko, et j’avais raison », a déclaré Lennon une fois.

L’opinion de McCartney sur la présence d’Ono est bien documentée, ce qui fait souvent passer à la trappe les véritables émotions ressenties par George Harrison et Ringo Starr, mais il est rapporté que Harrison a également participé sciemment à l’environnement hostile qui mijotait. En fait, Lennon se souvient d’un moment où Harrison « l’a insultée en face à face » après avoir entendu parler de sa nature par Bob Dylan, qui la connaissait bien avant qu’elle ne soit présentée au groupe.

Dylan connaissait Ono de la scène musicale et artistique florissante à New York, et il a probablement transmis des informations à Harrison en toute confidentialité, sans savoir que cela influencerait bientôt sa décision de la confronter dans le studio. Selon Lennon, Harrison a décidé « d’être franc » en raison de ce qu’il avait entendu de Dylan, disant prétendument : « Elle a une mauvaise réputation à New York, et tu dégages de mauvaises vibrations ».

Lennon a détaillé à Rolling Stone comment la situation s’est matérialisée, déclarant : « Et George, merde, l’a insultée en face dans le bureau d’Apple au début ; juste en étant ‘franc’ tu sais, ce jeu de ‘Eh bien, je vais être franc parce que c’est ce que nous avons entendu et Dylan et quelques personnes ont dit qu’elle avait une mauvaise réputation à New York, et tu dégageais de mauvaises vibrations.’ C’est ce que George lui a dit et nous avons tous les deux assisté à cela, et je ne l’ai pas frappé. Je ne sais pas pourquoi ».

L’amertume supposée de Harrison envers Ono serait issue de ces conversations avec Dylan, ce qui semble avoir altéré sa perception d’elle, qu’elle soit vraie ou non. La graine avait été plantée, et Harrison a probablement décidé de laisser sa haine grandir face à ce qui ressemblait à un intrus s’immisçant soudainement dans leur espace créatif sacré. Les tensions montaient déjà entre les membres du groupe, ce qui n’a pas aidé non plus la situation.

Malgré l’influence de Dylan sur l’attitude de Harrison envers Ono, il est intéressant de regarder la relation qu’il a continuée d’avoir avec Lennon après la rupture du groupe, qui est restée fiable et beaucoup moins explosive que sa querelle publique avec son partenaire d’écriture de chansons, McCartney. De plus, il est probable que beaucoup de l’hostilité dirigée vers Lennon et Ono n’était qu’un cas classique de projection alors que les membres du groupe échouaient à corriger leurs propres cordes cassées.