George Harrison a eu du mal à obtenir la reconnaissance qu’il méritait lorsqu’il a commencé à composer sérieusement pour les Beatles. Le guitariste avait acquis la réputation de Quiet Beatle, et pendant un temps, il semblait qu’il resterait fidèle à son identité et jouerait dans l’ombre ou aussi près que les Fab Four pouvaient l’être des ombres. Sa position de guitariste principal du groupe n’était même pas garantie, Paul McCartney prenant souvent les rênes de la six cordes lorsque cela était nécessaire. Mais, pendant longtemps, il semblait que Harrison était content de l’arrangement.
Éventuellement, cependant, quelque chose a cliqué pour Harrison, et il a commencé à écrire ses propres morceaux pop pour le groupe. Beaucoup de ces chansons ont été repoussées par le puissant duo de compositeurs John Lennon et Paul McCartney, mais finalement, ils ne pouvaient pas nier le talent du musicien, et des concessions ont été faites pour inclure un numéro de Harrison sur chaque disque.
Sa première piste, ‘Don’t Bother Me’, une ditty typiquement grincheuse, a été balayée sous le tapis. Pourtant, sa chanson marquante de 1966 ‘Taxman’ suggérait que Harrison cherchait déjà à se libérer du partenariat Lennon-McCartney. Être coincé derrière les deux compositeurs a dû être difficile à accepter face à un talent grandissant. Mais heureusement, tout cela se limitait à des batailles de studio amères.
Loin de toujours travailler contre lui, John Lennon accommodait la nouvelle entreprise de Harrison et offrait des conseils et “quelques lignes” lorsque nécessaire. Le guitariste a également cherché de l’aide en dehors du groupe, s’appuyant sur Bob Dylan, Eric Clapton et Ravi Shankar pour perfectionner son talent de compositeur. Au moment où les Beatles avaient décidé de se séparer, Harrison était prêt à éclater et à devenir une star à part entière.
En vérité, il y est parvenu aussi, surpassant largement les attentes et battant Lennon et McCartney dans le processus, avec son triple album emblématique All Things Must Pass. Alors que la carrière de McCartney allait durer beaucoup plus longtemps que celle de ses camarades de groupe, les œuvres de Harrison, au début de leur carrière solo, étaient beaucoup mieux reçues. Sur l’album figuraient d’innombrables pistes écrites pendant son temps avec les Beatles que les Fab Four avaient jugées inappropriées.
Le fait que l’album se soit vendu à des millions d’exemplaires et soit largement considéré comme le meilleur album solo post-Beatles de tous les membres est un témoignage du talent de Harrison et des frustrations qu’il devait ressentir lorsqu’il essayait de trouver sa place.
La séparation du groupe était, en fin de compte, une bonne chose pour Harrison. Cela lui a permis d’ouvrir sa créativité et de poursuivre un nouveau style de musique pop. Cependant, ce n’était guère une séparation harmonieuse et, en plus des insultes et des piques vagues, le groupe a enduré de longues batailles juridiques qui ont duré des semaines à la fois dans les tribunaux.
C’est l’un des moments les plus tristes de l’iconographie des Beatles. Réaliser à quel point ils étaient avisés en affaires a été un moment qui a laissé de nombreux fans de glace. L’image préférée de tout groupe dans l’œil des fans est qu’ils seraient heureux d’écrire et d’enregistrer de la musique qu’ils soient payés ou non. Lorsque McCartney s’est séparé du groupe, il l’a fait avec des avocats
et des conseillers commerciaux prêts à le défendre à la moindre occasion et à protéger ses actifs. À une époque où les personnes les plus riches de Grande-Bretagne étaient soumises à des taxes incroyablement élevées, le besoin de garder chaque centime devenait encore plus grand.
Pendant les premières années de leur séparation, cela signifiait que le groupe était empêtré dans des conférences de tribunal. McCartney était heureux de se cacher derrière le père et la famille de Linda alors qu’ils se préparaient à son comportement litigieux continu. Lennon était également duel avec McCartney dans l’expérience du tribunal. Cependant, pour l’un des adversaires les plus féroces de Macca, le besoin de tant d’avocats était insupportable. George Harrison ne montrerait pas sa main devant un juge; il a exprimé clairement ses sentiments sur ‘Sue Me, Sue You’.
“À cette époque, nous avions des millions de poursuites volant ici, volant là,” se souvient McCartney à Rolling Stone en 1973. “George a écrit les ‘Sue Me, Sue You Blues’ à ce sujet. J’avais tout déclenché à l’origine, ayant à poursuivre les trois autres Beatles en Haute Cour, et cela a ouvert la boîte de Pandore. Après cela, tout le monde semblait juste poursuivre tout le monde.”
La piste a été publiée dans le cadre de l’album Living in the Material World de Harrison en 1973 et a vu Harrison puiser directement dans l’expérience judiciaire des Beatles. Avec McCartney remportant la bataille judiciaire, Lennon a clairement exprimé ses sentiments en lançant deux briques à travers sa fenêtre, mais Harrison était un homme différent. Il utiliserait sa chanson pour rendre clair ce qu’il ressentait : “Maintenant, tout ce qui reste est de trouver un nouveau groupe.”
George Harrison n’a jamais eu peur de mettre ce qu’il ressentait dans une chanson. Que ce soit une spiritualité ou la nature dangereuse d’un drame judiciaire, le chanteur a toujours fourni quelque chose d’honnête et d’authentique. Cela ferait partie de la raison pour laquelle il a eu tant de succès en tant qu’artiste solo et partie de la raison pour laquelle les Beatles devaient se séparer en premier lieu.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble