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DIABÈTE : L’exercice physique, c’est toujours mieux tôt dans la journée

Publié le 05 novembre 2023 par Santelog @santelog
La pratique régulière de l’activité physique est un facteur reconnu de réduction de diabète et de meilleur contrôle de la glycémie. (Visuel Fotolia 131211883)La pratique régulière de l’activité physique est un facteur reconnu de réduction de diabète et de meilleur contrôle de la glycémie. (Visuel Fotolia 131211883)

La pratique régulière de l’activité physique est un facteur reconnu de réduction de diabète et de meilleur contrôle de la glycémie. Cette large étude menée à la Harvard Medical School (Boston) suggère que le moment de la pratique a toute son importance pour en tirer tous les bénéfices : les conclusions, publiées dans la revue Diabetologia sont en effet en faveur d’une pratique le matin et au début de l’après-midi plutôt qu’en fin de journée ou en début de soirée.

L’activité physique est un facteur préventif du diabète, cependant son timing et sa régularité sont des critères encore peu étudiés. Les accéléromètres qui mesurent l’activité physique au cours de la journée offrent cette opportunité de suivre objectivement le comportement des participants tout au long de la journée et de la semaine.

Il a été démontré que l’activité physique du midi et de l’après-midi, mais pas du soir, est associée à un risque de mortalité plus faible que l’activité physique du matin, mais la relation avec le diabète de type 2 n’a pas été étudiée.

Ici, la recherche est ainsi menée avec des participants qui pratiquaient l’exercice, équipés d’accéléromètres au poignet. Elle révèle aussi que ceux qui pratiquent moins longtemps mais plus fréquemment ne réduisent pas spécialement leur risque de diabète. En fait sur la durée, c’est le temps de pratique qui semble déterminant. Enfin, l’étude n’identifie aucune association statistiquement significative entre l’activité physique du soir et le risque de diabète de type 2.

C’est le moment et la duréee totale qui compte, pas la régularité

L’étude a suivi 93.095 participants, âgés en moyenne de 62 ans, sans diabète à l’inclusion, via leurs données enregistrées à la UK Biobank. Ces participants ont porté un accéléromètre au poignet pendant 1 semaine. Les ont pu ainsi estimer l’équivalent métabolique (Metabolic Equivalent of Task, MET) qui représente l’intensité d’une activité physique et comptabiliser les heures MET d’activité physique. Ainsi l’activité physique « MET-heure » prend en compte tous les types d’activités entreprises tout au long de la journée et mesurées avec l’accéléromètre, dont les tâches ménagères, la marche et la pratique de l’exercice. Cette activité a été comptabilisée pour chaque grande période de la journée. L’intensité de l’exercice a également été prise en compte. L’analyse confirme et révèle :

  • des associations protectrices de l’activité physique, chaque augmentation d’une unité de MET-heure étant associée à une réduction de 10 % et de 9 % du risque de diabète de type 2 le matin et l’après-midi, respectivement ;
  • aucune association statistiquement significative n’est cependant retrouvée entre l’activité physique du soir et le risque de diabète de type 2 ;
  • la relation avec l’activité physique du matin et de l’après-midi est largement linéaire, ce qui signifie que les personnes ayant réalisé plus de MET-H ont un risque beaucoup plus faible de développer un diabète de type 2 que les participants ayant moins pratiqué ;
  • les facteurs liés au mode de vie, tels que la quantité de sommeil et l’apport alimentaire, influencent aussi la quantité d’activité physique entreprise le matin, l’après-midi et le soir, et donc le rôle de l’activité dans le risque de diabète. En prenant en compte ces facteurs liés au mode de vie, les associations entre les MET-H et les différentes périodes de la journée deviennent plus précises, cependant ces principaux résultats valent toujours après prise en compte des variables de mode de vie, dont le sommeil, l’alimentation, l’éducation et le niveau de revenus.
  • la régularité de l’activité physique n’est pas associée à l’incidence du diabète de type 2 ;
  • l’intensité l’est.

« La régularité ou la routine de l’activité physique n’est pas fortement associée au diabète de type 2. En d’autres termes, les personnes qui pratiquent moins de temps et plus fréquemment n’encourent pas moins de risque de diabète que les personnes qui pratiquent sur la même durée totale, mais avec moins de séances ou moins régulièrement ».

On retiendra donc que l’activité physique totale -mais pas sa régularité au cours de la semaine-, est un facteur de prévention clé contre le diabète de type 2.

Équipe de rédaction SantélogNov 5, 2023Équipe de rédaction Santélog

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