Twisted Metal (Saison 1, 10 épisodes) : festin bordélique mais jouissif

Peacock n'a clairement pas investi énormément d'argent pour cette première saison de Twisted Metal. Twisted Metal est clairement bordélique mais d'un autre côté, Anthony Mackie est presque le sauveur de ce gloubiboulga pas toujours digeste. Il incarne ici " John Doe ", un livreur amnésique qui doit faire face à une violence constante (assez cartoonesque il faut bien l'avouer). Twisted Metal c'est une vision violence de l'Amérique, de ce qui ne va pas au pays de l'Oncle Sam. Adapté du célèbre jeu vidéo des années 90, Twisted Metal reprend finalement dans son visuel les codes d'un truc désuet mais qui a suffisamment d'énergie pour tenir assez bien ses promesses. La série mélange tout un tas d'ingrédients. A la fois le thriller d'action à grande vitesse, la comédie post-apocalyptique et quelque chose de plus sombre et plus humain. Mais la série est surtout sympathique grâce au charisme d'Anthony Mackie. Il parvient à faire oublier parfois le côté étrange de la série afin de nous ramener à la réalité.

Un homme peut voir son mode de vie s'améliorer s'il accepte de livrer un colis en traversant une contrée sauvage et désolée. Seulement sur le trajet, il faudra compter sur le terrifiant Sweet Tooth et son camion, qui viendront perturber le parcours pour donner lieu à des combats entre véhicules.

Accompagné de Stephanie Beatriz (Brooklyn Nine-Nine), ils forment un duo assez bien fichu pour que l'on ne s'ennuie pas durant la saison. Mackie incarne parfaitement le genre de héros dont la série a besoin pour tenir les fondations et surtout l'absurdité de tout cet univers. Avec une bande originale efficace (de " Barbie Girl " d'Aqua à " All the Things she Said " de t.A.T.u en passant par " My Immortal " d'Evanescence), Twisted Metal nous embarque dans ses aventures de façon joviale, sans trop de poser de questions. D'ailleurs, la scène sur " My Immortal " m'a presque touché, peut-être aussi car la chanson de base m'émeut. Michael Jonathan Smith (Journal d'une future présidente, Cobra Kai) s'est clairement éclaté à créer cette série et ce malgré le manque cruel de moyens. Disons que le côté petit budget participe finalement à nous faire passer un bon moment, notamment car le tout est tellement absurde que cela ne peut que fonctionner.

Chaque épisode réserve son lot d'action, de moments où les personnages semblent pouvoir faire tout ce qu'ils veulent et c'est ce festin là que l'on prend à bras le corps pendant dix épisodes. Il n'y a rien qui ressemble vraiment à Twisted Metal sur le petit écran et c'est une raison de jeter un oeil. Sweet Tooth, le clown dans son camion, est juste excellent. Les répliques font parfois mouche ce qui rend l'angle comique plus intéressant (ne serait-ce que le passage qui revient sur son enfance où il tue un chien en direct). Twisted Metal n'oublie jamais de développer l'histoire de ses personnages ce qui reste important pour tenir les murs de ce récit aussi absurde que jouissif. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en me plongeant dans cet univers mais finalement avec d'assez belles surprises on passe un agréable moment. Sans parler de la présence d'acteurs comme Neve Campbell (à laquelle je ne m'attendais pas).

En somme, Twisted Metal est un objet étrange mais qui n'ennui pas. La série reste bordélique à souhait, nous trimbalant dans tous les sens mais Mackie et Beatriz forment un très bon duo comique. La série a même des tas d'idées par moment fait de bric et de broc qui donnent l'impression que tout a été fait pour que l'on s'amuse. L'intrigue de la saison reste insensé mais ce n'est pas forcément pour ça que l'on vient regarder cette comédie.

Note : 7/10. En bref, un festin assez royal. C'est une série bordélique qui n'a forcément de sens mais qui grâce à Anthony Mackie, Stephanie Beatriz et tout un tas de trouvailles bricolées fonctionne bien.

Prochainement en France

Peacock n'a pas encore renouvelé Twisted Metal pour une saison 2