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[Critique] SCARY STORIES

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] SCARY STORIES

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Titre original : Scary Stories to Tell in the Dark

Note:
★
★
★
★
☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : André Øvredal

Distribution : Zoe Margaret Colletti, Michael Garza, Gabriel Rush, Austin Zajur, Gil Belows, Dean Norris, Javier Botet…

Genre : Horreur/Épouvante/Adaptation

Durée : 1h51

Date de sortie : 21 août 2019

Le Pitch :

Le soir d’Halloween, un groupe d’amis trouve un vieux livre dans une maison abandonnée. Un livre rempli d’histoires effrayantes qui ne tardent pas à devenir réalité. Les phénomènes étranges commencent alors à se produire tout autour d’eux…

La Critique de Scary Stories :

Co-produit et co-écrit par Guillermo del Toro, Scary Stories voit le réalisateur du très bon The Autopsy of Jane Doe revenir aux affaires afin de nous conter une série d’histoires effrayantes. Scary Stories qui calque un peu sa progression sur des films comme Trick ‘r Treat, qui lui aussi, un peu à la manière de Creepshow, se composait de plusieurs sketches horrifiques. Pour autant, Scary Stories n’est pas véritablement un film à segments mais exploite plutôt son pitch, avec ces histoires flippantes, pour composer une trame dont les personnages restent ceux de l’intrigue principale. Un peu comme Chair de Poule en soi, mais à destination d’un public plus mature…

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Lisez si vous l’osez

La structure de Scary Stories le rend particulièrement ludique, même si, là encore, rapidement, le film se détache des formats de Creepshow ou Darkside, les contes de la nuit noire. Ici, les personnages trouvent un bouquin rempli d’histoires qui deviennent réalité. Des monstres intervenant dans leur monde pour les tuer ou les enlever. Une bonne idée néanmoins un peu plombée par le caractère plutôt plan-plan du scénario, qui ne parvient finalement qu’à se démarquer au niveau des petites histoires justement. Quand vient le moment de justifier la magie noire semblant émaner de ce bouquin, Scary Stories s’avère beaucoup plus cliché qu’il veut bien nous le laisser croire. Cela dit, le caractère old school de l’ensemble contribue à nous inciter à une certaine indulgence. Dès le début, ce long-métrage se déroulant à la fin des années 60, dans une Amérique embourbée au Vietnam, alors que Nixon s’apprête à se faire réélire, arrive à rameuter certaines saveurs propres aux productions Amblin d’antan, faisant même du pied à des classiques comme Stand By Me. On se sent ainsi immédiatement bien dans cet univers certes balisé mais respectueux des codes et gimmicks qu’il exploite. Scary Stories étant le genre typique de film qui, au lieu de chercher à inventer la poudre, s’attache plutôt à se montrer consciencieux et généreux.

Monster Bash

Une application particulièrement visible au niveau des créatures que les histoires convoquent. Des monstres fidèles à l’exigence de del Toro, remarquablement désignés et pour la plupart inventifs. Même les spectres disons plus classiques se montrent très convaincants, bien aidés par d’excellents effets-spéciaux et par la mise en scène du réalisateur, elle aussi solide du début à la fin. Façonné pour un public young adult, Scary Stories respecte son cahier des charges et s’il n’évite pas quelques pièges, notamment dans son déroulé, son scénario se montrant plutôt inégal, le spectacle est au rendez-vous. La patte del Toro est visible et appréciable, et André Øvredal, sans se montrer aussi audacieux que pour son précédent film, s’acquitte de sa tâche avec brio. Sans être aussi efficace et maîtrisé que Creepshow, Scary Stories est néanmoins beaucoup plus sombre que Chair de Poule et sait offrir son lot de frissons. Le talent des jeunes acteurs et cette tendance à toujours savoir tenir l’ennui à distance contribuant à le rendre beaucoup plus respectable et fréquentable que les productions calibrées pour les adolescents, uniquement bâties sur des jump scares, qui inondent les salles tous les ans.

En Bref…

Un faux film à sketches certes assez prévisible, mais parfaitement divertissant. Baigné dans une ambiance vintage, joliment mis en scène et rempli de monstres pour la plupart terrifiants, Scary Stories s’extrait sans peine de la masse.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Metropolitan FilmExport

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