La chanson des Beatles qui a conquis les classes moyennes

Les Beatles étaient un phénomène de la classe ouvrière. Nés et élevés à Liverpool dans des familles ouvrières et ayant tous fréquenté des écoles publiques normales, les Fab Four avaient des origines humbles et accessibles. Mais ils étaient toujours déterminés à prouver au monde que la classe sociale et la créativité n'étaient en aucun cas liées et que le génie pouvait toucher n'importe quelle couche sociale. En perçant dans le grand monde, ils savaient qu'ils pénétraient également dans l'élite.

L'histoire originale des Beatles est véritablement une victoire pour l'homme ordinaire. Ils ont tous commencé à jouer de leurs instruments comme le fait n'importe quel enfant de la classe ouvrière, en apprenant par eux-mêmes ou en recevant des conseils de la famille ou d'un professeur occasionnel. Ils ont formé des groupes à l'école, et petit à petit, ils sont devenus de plus en plus compétents. Lorsque la formation telle que nous la connaissons aujourd'hui existait, ils se produisaient partout, jouant dans tous les lieux possibles pour se faire un nom.

Même leur style musical était étroitement lié à leurs racines. Dans leurs premiers jours, quand ils étaient encore The Quarrymen, ils fusionnaient le rock and roll avec le son distinctement ouvrier du skiffle. Les sons de blues rock qui les inspiraient, venant de l'Atlantique, étaient des sons de l'homme travailleur. La configuration du groupe de rock représentait toujours une approche accessible de la musique, et à mesure que les genres se fondaient de plus en plus et devenaient informes, l'absence de rôles ou de règles rigides ou strictes dans le rock and roll signifiait que tout le monde pouvait participer. Ainsi, depuis leurs écoles ou les bars du sous-sol à Liverpool, les Beatles se sont impliqués.

La mission du premier album du groupe était simplement de mettre leur promesse sur bande. Avec un budget de 400 £ et seulement une journée pour jouer, Please Please Me a été réalisé rapidement et à peu de frais. Alors que leur producteur George Martin prenait un risque avec les gars de Liverpool, ce premier album capturait le spectacle sur scène que le groupe avait déjà présenté, traduisant les concerts qu'ils jouaient en ville en enregistrements. Mais pour leur deuxième album, ils étaient prêts à monter en gamme et à prouver que venir du nord ou être d'origine ouvrière ne signifie pas être stupide. Pour leur deuxième album, With The Beatles, le groupe voulait prouver son intelligence.

" J'étudiais la littérature à l'école, donc j'étais intéressé par les jeux de mots et l'onomatopée. John n'a pas étudié la littérature, mais il était assez cultivé, donc il s'intéressait à ce genre de choses, " a déclaré Paul McCartney à propos de la sortie. Plus précisément, la première chanson de l'album, 'It Won't Be Long', a été conçue pour s'appuyer sur le succès de titres comme 'Please, Please Me' ou 'She Loves You', mais avec une élaboration plus poussée et plus élaborée.

Plutôt que de prouver leur intelligence avec une série de mots difficiles, 'It Won't Be Long' démontre leur puissance d'une manière différente. " Les Beatles étaient plus intellectuels, ils attiraient donc aussi à ce niveau. Mais l'attrait principal des Beatles n'était pas leur intelligence. C'était leur musique, " a déclaré John Lennon. Alors que la chanson commence et que le refrain répété de " It won't be long, yeah (yeah), yeah (yeah) " retentit, le groupe échange des harmonies entre les membres. C'est une chose délicate, nécessitant un timing serré. Associée à un accompagnement instrumental plus complexe et unique qu'ils avaient tenté auparavant, le tempo de la piste est bien plus complexe que n'importe quel simple morceau de rock and roll. À l'arrière, Ringo Starr joue une ligne de batterie plus inspirée du jazz, maintenant le tout alors que Lennon, McCartney et Harrison créent des échos parfaits de lyrisme.

" Ce n'est qu'après qu'un critique du Times de Londres a dit que nous mettions des 'cadences éoliennes' dans 'It Won't Be Long' que les classes moyennes ont commencé à nous écouter, " a ajouté Lennon, en disant, " À ce jour, je n'ai aucune idée de ce que sont les 'cadences éoliennes'. Elles ressemblent à des oiseaux exotiques. "