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Concept-car : découvrez le véhicule autonome selon Renault !

Publié le 18 mai 2024 par Fabrice Rault @fabrice_rault
Renault profitera du tournoi de Roland Garros 2024 pour tester deux navettes autonomes de niveau 4 autour de la Porte d'Auteuil, une initiative marquant les ambitions du constructeur français sur le marché des véhicules autonomes.

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Le tournoi de tennis de Roland Garros 2024 ne sera pas uniquement un terrain de jeux pour les amateurs de tennis. Cette année, il servira également de théâtre pour une démonstration avant-gardiste de conduite autonome. Renault, en association avec son partenaire technologique We Ride, va déployer deux navettes autonomes de niveau 4 autour de la Porte d'Auteuil, dans le 16ème arrondissement de Paris. Ces véhicules, sans chauffeur mais surveillés à distance par des opérateurs humains, circuleront sur un itinéraire précis pendant toute la durée de l'événement.

Les ambitions de Renault

Renault, l'un des pionniers de l'automobile en France, voit grand pour l'avenir de la mobilité autonome. Malgré les promesses répétées d'acteurs comme Elon Musk, le niveau 5 de conduite autonome, où aucune intervention humaine n'est nécessaire, reste encore hors de portée. Renault, quant à lui, adopte une approche plus pragmatique. Le constructeur prévoit d'introduire son premier véhicule autonome de niveau 4 en France d'ici la fin de la décennie, basé sur la plateforme de son utilitaire emblématique, le Master.

Concept-car découvrez véhicule autonome selon Renault

Cette démonstration à Roland Garros servira de test grandeur nature. Pendant deux semaines, ces navettes parcourront quelques kilomètres sur un trajet défini, offrant une expérience inédite aux spectateurs du tournoi et suscitant l'intérêt des autorités chargées de la mobilité urbaine comme Transdev, Keolis ou la RATP.

Des systèmes de transport automatisé dans les villes demain ?

Renault envisage que l'adoption de la conduite autonome commencera par les transports publics. Dans un monde où les villes européennes optent de plus en plus pour des modes de mobilité douce, l'idée d'un système de transport automatisé semble séduisante. Ces véhicules, dépourvus d'infrastructure lourde, pourraient bien devenir une pièce maîtresse des zones urbaines du futur.

Les coûts liés à cette technologie, notamment ceux des LiDAR et autres capteurs, restent élevés. Cependant, Renault estime que l'absence de chauffeur et la possibilité d'un fonctionnement continu 24 heures sur 24 permettront d'amortir ces coûts. Gilles Le Borgne, directeur de la technologie pour le groupe Renault, souligne cette perspective en expliquant que le véhicule pourrait potentiellement fonctionner sans interruption, rendant ainsi cette technologie viable à long terme.

Partenariat stratégique avec we ride

Pour réaliser cette ambition, Renault s'est associé à We Ride, une entreprise chinoise spécialisée dans la conduite autonome de niveau 4. Fondée en 2017 et soutenue par des géants comme Bosch, We Ride opère actuellement une flotte de près de 700 véhicules dans une trentaine de villes à travers le monde. La collaboration entre Renault et We Ride représente un élément stratégique pour l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, actionnaire de We Ride depuis 2018. Ensemble, ils visent à redéfinir la mobilité urbaine par des solutions intelligentes et autonomes.

Le partenariat ne s'arrête pas là. Renault va également travailler avec EasyMile pour intégrer une flotte de minibus électriques automatisés dans le réseau de transport public de Châteauroux dès 2026. Cette diversification des partenariats témoigne de la volonté de Renault de s'imposer comme un leader dans le domaine de la conduite autonome.

Le L3 "pas une priorité à court terme" pour les voitures personnelles

Si Renault mise gros sur les transports publics autonomes, la situation est différente pour les voitures personnelles. Le groupe propose actuellement des véhicules avec un niveau 2 d'autonomie, offrant diverses aides à la conduite. Toutefois, franchir le cap du niveau 3, où le conducteur pourrait réellement laisser les yeux hors de la route, n'est pas à l'ordre du jour. Les coûts d'intégration de telles technologies, ainsi que leur complexité, dissuadent pour l'instant une adoption massive.

Cette vision est partagée par de nombreux experts. Même en Chine, un marché souvent à la pointe des innovations technologiques, les véhicules restent largement au niveau 2 d'autonomie. Les défis économiques et techniques demeurent considérables. Comme le souligne Christophe Périllat de Valeo, en 2030, seulement 3% des nouveaux véhicules devraient atteindre le niveau 3 d'autonomie.

Le déploiement de ces innovations est-il une révolution en marche ou simplement une promesse encore lointaine ? La mobilité autonome de demain dépendra de nombreux facteurs, mais les initiatives comme celles de Renault à Roland Garros offrent un aperçu fascinant de ce que pourrait être notre quotidien dans les années à venir. Une question demeure : sommes-nous prêts à céder le contrôle du volant aux algorithmes ?

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